Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le bleuet a ses drôles de dames

La néo-Mottoise Eileen Ferrand poursuit son combat pour la promotion du bleuet, ce symbole de la mémoire et de la solidarité envers les anciens combattant­s. Elle a reçu l’aide de ses copines

- ROMAIN ALCARAZ

On avait laissé Eileen Ferrand, fin août, motivée comme jamais. On l’a retrouvée, cette semaine, tout aussi engagée dans la promotion du bleuet. Mais qu’est ce qui fait courir Eileen? «Il faut rappeler l’histoire du bleuet, l’histoire de la guerre en général, rappeler qu’il y a encore des militaires qui meurent sur tous les théâtres d’opérations en cours.» C’est déjà pas mal. Et ce n’est pas fini. En août, Eileen avait de grands projets. Du bleuet sur tous les monuments aux morts de France, par exemple. Histoire de donner une importance à ce symbole du soutien aux anciens combattant­s à la hauteur de l’enjeu. D’autant que le bleuet n’est pas qu’un symbole (lire ci-contre). «Porter le bleuet, c’est important, cela permet de montrer que l’on fait tous partie d’une même nation», estime la membre du Rotary de La Motte. Reste qu’il faut se rendre à l’évidence: ça ne prend pas. Du moins, pas autant que l’espère Eileen. Alors elle remet l’ouvrage sur le métier. Et cette fois, elle n’est pas toute seule. Elles s’appellent Sheila, Jean et Barbara. Les deux premières sont Britanniqu­es, comme Eileen. La dernière est Germanique. Et malgré leurs origines étrangères, les drôles de dames sont faroucheme­nt attachées aux valeurs de la République tricolore. Elles ont donc, à leur modeste échelle, oeuvré pour que le bleuet soit épinglé aux poitrines des Varois. En allant par exemple à leur rencontre, dans les centres commerciau­x (le Casino du Muy et l’hypermarch­é U aux Arcs). «Nous avons reçu un accueil très varié. Parfois, on nous contournai­t. Mais souvent, les gens nous ont écouté.» Car le constat qu’elles tirent de l’expérience, c’est que le bleuet est une tradition confidenti­elle. «Par rapport à l’Angleterre [il s’agit là-bas du coquelicot, et sa collecte a permis de récolter 49,8 millions d’euros en 2013, contre 1,1 la même année pour le Bleuet de France, NDLR], le bleuet manque de publicité.» Un déficit de notoriété en partie corrigé par la petite bande. «Il y a un jeune homme à qui nous avons expliqué l’importance du bleuet. Il a fini par poser la broche sur la poitrine de son bébé.» De quoi motiver davantage Eileen et les autres. Comme si la troupe en manquait…

Par rapport à l’Angleterre et le coquelicot, le bleuet manque de publicité”

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Elles s’appellent Sheila, Jean, Eileen et Barbara. Trois Britanniqu­es et une Germanique. Et elles sont en mission : promouvoir le Bleuet de France.

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