Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« La plus belle des vitrines »

- RECUEILLI PAR C.R.

A  ans, Alexandra Moziyan est l’une des cadres de l’OGC Nice. Buteuse hors pair passée par la D avec Marseille FAMF (-), niveau où elle espère amener le Gym dans un futur proche, l’Azuréenne s’exprime sur l’impact d’un France - Brésil pour le foot féminin dans le départemen­t. Elle livre, aussi, sa vision de l’équipe de France.

Alexandra, ce match amical permet-il réellement de mettre

le foot féminin en lumière ?

C’est le but. La Côte d’Azur est en retard en France en matière de niveau. Il n’y a pas d’équipe profession­nelle. C’est donc une bonne chose d’avoir ce type de match pour montrer ce qu’est le foot féminin au top niveau. Ça va faire avancer les choses, l’équipe de France est la plus belle des vitrines.

Que manque-t-il aux Bleues pour vraiment susciter l’adhésion ? Un titre ?

Quand on regarde les noms qui composent cette équipe, c’est dommage de ne pas avoir décroché un titre, c’est vrai. Ça aiderait à notre développem­ent. Surtout que ces dernières années étaient les plus belles avec des filles comme Louisa Necib.

Vous ne croyez pas au titre mondial l’an prochain ?

On dit souvent qu’à domicile on est porté par les supporters, que c’est un peu plus facile. Malgré ça, je pense que ce n’est pas la meilleure équipe des dernières années qui disputera cette Coupe du monde. Elle est moins favorite qu’il y a quatre ans par exemple. Il y a eu les retraites de Necib ou Abily. Il y a beaucoup de jeunes avec un fort potentiel mais qui ont moins d’expérience du haut niveau. Ce sera compliqué même si elles ont quand même leur chance. Elles sont es au classement FIFA.

Qui pourrait être le facteur X de ce collectif, comme l’a été Mbappé avec les Bleus cet été ?

Je n’en vois pas. Il n’y a peut-être plus ce leader technique comme l’était Necib, l’équivalent de Zidane mais chez les filles, il y a quelques années. Elle était audessus de la moyenne. Je pense que cette équipe se démarque parce que c’est un collectif. Aujourd’hui, c’est ce niveau homogène des joueuses qui peut faire la différence dans des matchs couperets au Mondial.

Que manque-t-il au Gym

de DH, échelon français) pour accéder, enfin, à la D ?

On est toujours proches de monter et ce sera plus facile en terme de recrutemen­t une fois qu’on aura passé cette marche. Le niveau régional n’intéresse pas les filles de bon niveau. A Nice, il n’y a pas eu de recrues à l’intersaiso­n. J’espère que ça ne nous fera pas défaut cette saison. Pour l’instant, on est surtout un socle de Niçoises avec quelques étudiantes qui viennent de l’extérieur. Un club comme l’OGC Nice se doit quand même d’avoir de l’attraction chez les féminines. On est en retard mais il y a eu une prise de conscience depuis un ou deux ans. Il y a juste un petit peu de moyens à mettre. L’an dernier, sans un tirage difficile avec Le Havre (barrages d’accession, ndlr), on y serait arrivées. J’espère qu’à force de manquer ces barrages, il n’y aura pas un blocage psychologi­que.

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