Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Gonfaron
Rarement Gonfaron a témoigné avec autant de ferveur son attachement au devoir de mémoire, dans le cadre du centenaire de la Grande guerre. L’émotion s’est partagée au long des onze minutes durant lesquelles les cloches ont martelé l’air. La présence d’un détachement de l’École franco-allemande du Tigre (EFA) du Cannet-des-Maures, sous les ordres des lieutenants-colonels Pierre-Henry et Ulrich, chef et adjoint de la division soutien Tigre, y a conféré un caractère d’autant plus solennel. Sapeurs-pompiers, membres du CCFF, gendarmes et portedrapeaux patriotiques complétaient les rangs, sur le flanc du monument commémoratif. Les enfants de l’école élémentaire ont lu des courriers écrits par des Poilus à leur famille, peu avant que s’égrène, poignant, Le Dormeur du Val, de Rimbaud. L’émotion était à son comble. Autant, sans doute, que lors de la synthèse du conflit opérée par Christine Tesson, correspondante de Défense, et l’hommage rendu à Elenterio Lopez, Poilu gonfaronnais, médaillé militaire et chevalier de la Légion d’honneur. Avant le dépôt des gerbes, le premier magistrat, Thierry Bongiorno, a opportunément mis en garde contre la montée des extrémismes, sur la plupart des continents. « Il faut se rappeler l’Histoire », a-t-il prévenu. René Clérian, ancien Résistant et porte-parole auprès de générations de lycéens, acquiesçait au nom de tant d’hommes et femmes sacrifiés, à Verdun et ailleurs.