Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Les prix de Brignoles ont été dévoilés

- V. T.

Les grandes institutio­ns que sont le Goncourt, le Renaudot, le Femina et Médicis n’ont pas le monopole du prix littéraire. Depuis 2011, à l’initiative de Gérard Desprez, du Bateau Blanc, le prix de Brignoles récompense chaque année, au mois de novembre, deux auteurs, un Français et un étranger. Le verdict de la septième édition est tombé lors d’une soirée repas à la brasserie Le Provence dans une ambiance chaleureus­e entre amoureux de lecture.

Un seul tour

En l’absence du maître d’oeuvre ayant quelques petits soucis de santé, Philippe David et Paule Mouren ont recueilli les suffrages des 33 jurés qui composent le club littéraire brignolais. Ce dernier se réunit une fois par mois lors de séances de lecture et notamment celles des vingt livres sélectionn­és soumis à leurs appréciati­ons dont dix pour la littératur­e française et dix pour la littératur­e étrangère. Chaque membre du juré avait deux mois pour lire les ouvrages de leur catégorie respective avant de les noter. Chacun a ensuite pu partager son point de vue lors des réunions mensuelles. Un seul tour a suffi pour désigner les deux romans lauréats de cette septième édition. Le prix littéraire français de Brignoles a été attribué à David Diop pour son roman « Frère d’âme » qui raconte les souffrance­s morales et physiques d’un tirailleur sénégalais lors de la guerre 1914-18 : « Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l’attaque contre l’ennemi allemand. Les soldats s’élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleur­s sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d’Alfa, son ami d’enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s’enfuit. » Le prix de la littératur­e étrangère est revenu à Jôn Kalman Stefensson pour son roman « Ásta » un récit fragmenté sous le sceau de l’amour. « À une lettre près, le prénom d’Ásta signifie « amour » en islandais (ást). C’est dire si ses parents ont voulu placer leur fille sous les meilleurs augures… Et pourtant ! » Il paraît utile de préciser que le jury du prix littéraire de Brignoles travaille chaque fois en étroite et amicale collaborat­ion avec la bibliothèq­ue municipale de Brignoles.

 ??  ??
 ?? (Photos V. T. ) ?? Comme le savent les lecteurs du Bateau blanc, les prix attribués par le jury brignolais sont des valeurs sûres.
(Photos V. T. ) Comme le savent les lecteurs du Bateau blanc, les prix attribués par le jury brignolais sont des valeurs sûres.

Newspapers in French

Newspapers from France