Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un risque de perdre son label « agriculture bio » ?
Je ne tiens pas à retrouver ne serait-ce qu’une molécule dans mon miel ! ”
L’agriculteur qui a reçu les autorisations pour l’épandage des boues est un éleveur ovin en polyculture. Ses voisins, en agriculture biologique, craignent une éventuelle contamination. C’est le cas notamment de Sylvain Garron, qui possède des parcelles à proximité directe. « Je vais avoir un audit, par rapport à mon label. Si on décide de me faire un carottage de l’une de ces parcelles et qu’il y a une défaillance à cause de ces épandages, je me ferai déclasser.
Apiculture
Arnaud Constans, 21 ans, est apiculteur et dispose aussi de terrains en maraîchage. « Dans mon exploitation, je ne tiens pas à retrouver ne serait-ce qu’une molécule dans mon miel ! Mes colonies s’abreuvent dans la source. Si l’eau est infectée, je ramène les toxines dans ma récolte. Si je vends ce miel, non seulement je mens à mes clients en disant qu’il ne contient aucun produit chimique, mais en plus je risque des problèmes avec la justice. » Un autre agriculteur confirme : « Quand on épand, le produit va à droite et à gauche. C’est impossible d’être précis au point de ne rien envoyer chez le voisin. » Toute la question réside dans la toxicité de ces boues, que la préfecture réfute catégoriquement. Pour Chantal Reynaud, ces épandages sont plus écologiques que les produits chimiques de grande distribution.