Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Du business »

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devenu disque d’or. Puis on a fait le Palais des Sports à Paris en . » Le moins que l’on puisse dire, c’est que sur scène, c’était rock’n’roll. « On y allait à fond. C’était presque de la folie. » À tel point que Jean reviendra à Draguignan en , « parce que je n’en pouvais plus... » Et de jeter un coup d’oeil dans le rétro : « Je garde des tonnes de souvenirs de cette époque-là. À un moment, on a habité ensemble, avenue Foch à Paris. Ca a duré deux ou trois mois. À cet endroit, il y avait une boîte qui s’appelait Le Martine’s, au début du bois de Boulogne. Elle était tenue par Sam Bernett, l’animateur de RTL. En rentrant des concerts, c’était la troisième mi-temps. On allait boire des coups là-bas. C’était toute une époque. Redoutable… On faisait bien la bringue dans ce lieu devenu culte. » Une fois revenu à Draguignan, il montera son propre studio. Et il y accueiller­a du beau monde. « J’ai eu la chance de pouvoir rencontrer des groupes comme The Cure qui sont venus enregistre­r des maquettes de Kiss me, kiss me, kiss me, ici, en août . Ensuite ils ont enregistré la version définitive à Miraval, au Val, où beaucoup de groupes anglais venaient. Pink Floyd y a notamment enregistré une partie de The Wall .» Quant au dernier opus de Johnny, il en a écouté quelques passages à la radio. «Ça a l’air d’être un bon rock du début des années . Tout ce qu’il aimait finalement. » Toujours est-il qu’il trouve dingue de ne pas pouvoir trouver cet album chez son disquaire à Draguignan. «À l’époque, on me l’aurait donné ! », souritil. Le gérant de Cosmic Trip revient sur les raisons qui l’on conduit à ne pas proposer le dernier disque de Johnny à la vente. « Quand le disque est à  ou  euros TTC sur Amazon, et que moi, je le paye  euros HT… je ne peux pas lutter... Je ne pourrai rien gagner dessus. Alors à quoi bon ? D’autant qu’il a été en vente partout… Je n’ai pas envie de tomber dans ce système. » Et d’ajouter : « J’ai senti le gros coup venir avec cette sortie. Ils ont fait monter le buzz. Ils savaient que ça allait se vendre comme des petits pains.   exemplaire­s en une semaine, c’est dingue. » Le jour de la sortie, il confie que quatre personnes l’avaient déjà appelé à  h . « Elles m’ont dit : “On est allé à Carrefour et ils n’en avaient plus, est-ce que vous, vous en avez ?” C’était des gens qui ne viennent jamais chez moi. Et puis à  h, il était déjà à  euros sur eBay… Ca n’a rien à voir avec Johnny et la qualité du disque. Mais au-delà de la musique, tout ceci n’est que du business. Et moi c’est quelque chose qui me dégoûte… »

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