Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Domaine de Berne, un territoire de chasse très disputé...

Par souci de sécurité, le château a accordé le droit de chasse exclusif aux Flayoscais. Tempête

- I.B.

Le domaine viticole du Château de Berne comprend plus de 500 hectares de forêt autour de ses vignes. Un espace qui attise les convoitise­s des sociétés de chasse. L’espace boisé étant sur Flayosc, le directeur de Berne, Sébastien Latz, et son équipe, ont choisi de signer des baux de chasse avec la Diane flayoscais­e, représenté­e par son président Jérémy Canese. Ces baux étant précisés sans aucune réciprocit­é, la société de chasse lorguaise a perdu le droit de chasser sur ce secteur. La pilule est difficile à avaler et son président, André Truc, invite ses chasseurs à respecter la volonté du château et à ne plus pratiquer la chasse sur le domaine. Néanmoins, la réciprocit­é étant maintenue avec la société de chasse flayoscais­e, les chasseurs lorguais peuvent pratiquer leur sport sur la commune voisine... à l’exception du territoire du château de Berne. Pourquoi cette décision ?

Maîtriser les allers et venues...

Djamel Essoualeh, directeur d’exploitati­on du domaine indique: «Notre domaine accueille du public et nous voulons maîtriser les allers et venues des chasseurs pour le protéger. Or, ces dernières années, ils organisaie­nt leur propres battues et chasses sans maîtriser leurs déplacemen­ts. On se retrouvait face à des chasseurs qui pratiquaie­nt au milieu des événements, des randonnées VTT ou courses à pied. Avec ce partenaria­t nous voulons contrôler la chasse. La forêt étant plus étendue sur la commune de Flayosc, on a tendance à plus travailler avec ses chasseurs. Nous avons mis en place un carnet de battues propre au domaine qu’on leur a remis, sur des chasses et des durées déterminée­s. De plus la superficie de forêt lorguaise est au centre de notre politique de développem­ent durable. Nous gérons l’espace avec un débroussai­llement par du bétail. Nous avons maintenant des vaches et bientôt des chèvres sur cette zone. On n’a donc plus de superficie de chasse à mettre à la dispositio­n de la société de Lorgues. » Il ajoute : « Nous avons besoin des chasseurs pour réguler les population­s de sangliers et nuisibles sur le domaine. Nous n’avons rien contre eux, mais voulons encadrer la chasse. Il y a largement de quoi contenter tout le monde mais en étant vigilant pour éviter les incidents. »

Sécuriser les manifestat­ions

Michel Grillot, responsabl­e événementi­el de Berne, ajoute : « Nous avons beaucoup d’animations qui se déroulent en extérieur. Notre saison en plein air se prolonge jusqu’en octobre/novembre, notamment avec le Berne to run, course de VTT et à pied sur les pistes du domaine. Et lors du Food truck les gens se garent un peu partout. On a intérêt à sécuriser les espaces des manifestat­ions et les parkings. » Sébastien Latz, directeur général du domaine de conclure : « Nous avons décidé de mettre en place ce partenaria­t avec la Diane flayoscais­e pour 2018. Nous n’interdison­s absolument pas la chasse sur le domaine. Après cette première année test, s’ils respectent les baux qui ont été signés nous verrons ensuite comment la chasse peut évoluer sur le domaine. »

Nous n’avons rien contre les chasseurs. Mais nous voulons encadrer la chasse” Djamel Essoualeh, directeur d’exploitati­on

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(Photos I.B.) Les associatio­ns de marcheurs comme ici celle de Taradeau, trouvent un vaste terrain de marche avec de nombreux sentiers sur le domaine où ils sont régulièrem­ent accueillis.
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Djamel Essoualeh, directeur d’exploitati­on du domaine dans ses vignes.

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