Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Dix pour cent :une série qui se mouille

France 2 diffuse la saison 3 très attendue de sa fiction sur les agents de stars de cinéma lancée par Dominique Besnehard

- CÉLINE FONTANA

Dix pour cent, la série de France 2 sur les agents d’acteurs, revient en 3e saison, sur France 2 pour 6 x 52 minutes. Avec son plein de stars – Jean Dujardin, Monica Bellucci, Gérard Lanvin… –, mais aussi son équipe toujours aussi attachante ! « On ne peut écrire une série qui va être regardée par des millions de gens sans se mouiller un peu, nous voulons faire dire des choses aux personnage­s, explique, avec un bel enthousias­me, la Toulonnais­e Fanny Herrero, créatrice de “Dix pour cent”. Après le couple, en saison 2, nous abordons la question de la famille, sa constructi­on. Je m’intéresse à la maternité. J’ai eu un bébé entre les deux saisons, à un moment important de ma carrière, je l’ai raconté à travers Andrea. » « Andrea n’a pas envie de s’arrêter de travailler parce qu’elle est enceinte, confie Camille Cottin, son interprète. Elle est passionnée par son boulot, c’est une femme de tête, elle prépare l’arrivée du bébé en étant le plus efficace possible à l’agence, voire la meilleure. Elle veut compenser par une compétitiv­ité de folie. C’est aussi une homosexuel­le assumée et l’on voit comment Colette et elle essaient de former une famille. Cela fait écho au débat sur la PMA, j’en suis très contente. J’appuie un propos qui me semble juste. » Pour écrire, Fanny Herrero part à la pêche aux anecdotes auprès de vrais agents. « Ensuite, il faut les tordre, les amplifier, qu’elles s’intègrent dans les parcours des personnage­s. Un autre sujet cette saison était : “Faut-il quitter ou non l’agence pour en monter une dissidente”. Ça a nourri un côté paranoïa, complot. Une fois que cela est solide, on travaille sur les intrigues des guests. » Ces derniers intervienn­ent-ils sur leur personnage ? « C’est très variable, répond la scénariste. Il est important d’être à l’écoute. Isabelle Huppert par exemple est exigeante, elle ramène la chose à elle, réfléchit beaucoup, mais ça nous porte, ça va dans le sens d’un personnage encore plus fou par rapport à son travail, sa névrose. Concernant Béatrice Dalle, nous avons voulu gratter quelque chose d’intime sur la représenta­tion du corps des femmes. Le sien a été très exploité, sexualisé très jeune. Dans une scène, elle s’est mise à pleurer alors que ce n’était pas écrit. Nous avons senti que son histoire remontait. »

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France