Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un verre à moitié plein
Après une entame de match réussie et alors qu’ils menaient de deux buts (10-12), les Raphaëlois se sont arrêtés de jouer. Dépassés par les Toulousains, ils accrochent finalement le nul et un point
Face à des Toulousains au pied du mur parce qu’englués dans la spirale de la défaite, comment Saint-Raphaël, si souvent victorieux ces dernières années dans la Ville rose allait-il se comporter ? La réponse ne tarda pas, avec des séquences de jeu placé attestant d’une grande qualité de construction, en termes d’aisance technique axiale notamment. De quoi compenser (6-6, 11e) le bombardement en règle des buts défendus par Mihaï Popescu. Connaisseur, le public du Palais des Sports ne peut se retenir d’applaudir Adrien Dipanda, auteur d’une réalisation il est vrai somptueuse, du genre, « missile air-sol ».
Quelques failles dans le dispositif
Et quand ce n’est pas le capitaine, c’est le portier passé par les Carpates qui se met en exergue. Même le très puissant Henrik Jakobssen se fracasse sur le dernier rempart varois. Il en faut cependant plus pour décourager une avant-garde susceptible de miser sur les remontées rapides depuis la base arrière rassérénée par l’entrée en jeu de Yacine Idrissi. Car il y a aussi, il faut le reconnaître, quelques failles par-ci par-là dans le dispositif piloté par Joël Da Silva. Avec un débours de trois unités à la pause (16-13), Saint-Raphaël s’en tire même relativement à bon compte, tant l’enthousiasme de son hôte le met sur le reculoir. De quoi amener ces mêmes visiteurs à resserrer les boulons dès la reprise, les pertes de balle se recensant en nombre encore trop conséquent côté garonnais: 19-19 (38e). Mais comme le score n’évolue plus qu’au compte-gouttes, personne ne prend vraiment l’ascendant sur son rival. Le Fenix mène ainsi d’une petite longueur à un quart d’heure de la fin (2423) lorsque Barachet remet les pendules à l’heure. Même chose avec Caucheteux dix minutes plus tard: 27-27. Comme s’il était écrit que la neutralisation réciproque des blocs protagonistes ne pouvait que garder ses prérogatives. Mis sur orbite par Dipanda lui-même servi par Sarmiento, Barachet manque la cible à quelques secondes de la fin, imité, sur le buzzer, par Ruiz. Avec Gayduchenko pour l’ultime sacrifice corporel, côté droit du mur.