Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Au volant
«310km/h… maxi » Le compteur de vitesse donne le ton, histoire de vous rappeler qu’on a beau être au volant d’un SUV, on conduit avant tout une Maserati. Mais nul besoin de jouer avec le feu pour ressentir de sensations. Pour cela, vous pouvez déjà compter sur un travail des octaves du V6 absolument étourdissant… À défaut des octanes. C’est la marque de fabrique de la firme basée à Modène. À seulement 16 km de Maranello. On vous fait un dessin? Tendez plutôt l’oreille la prochaine fois que vous croiserez un Levante S. Et vous comprendrez. Du début à la fin de notre galop d’essai, même à 30 km sur les routes affreusement «ristretto» mais bucoliques du massif du Tanneron, nous avons conservé le mode sport pour profiter pleinement du concerto. La masse (2,1 t) de l’auto est nettement moins handicapante que son gabarit sur un tel sentier. Les très franches accélérations se savourent sans modération mais les freinages se dosent avec un sabot de cheval sur le pied. En dépit d’une suspension qui adapte la hauteur de caisse selon la conduite et le revêtement, le Levante peine à contenir les cabrages et plongées du nez en conduite sportive. La direction, en revanche, désormais à assistance électrique et non hydraulique, s’avère suffisamment précise pour placer l’auto au centimètre près. Son caractère naturellement joueur la ferait presque passer pour une propulsion, ce qui est loin d’être un défaut. La transmission intégrale Q4 associée à une boîte automatique à huit rapports permet de rouler en toute sérénité quelles que soient les conditions climatiques, sachant que toute la motricité peut passer indifféremment de l’essieu arrière à l’avant.