Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
C’était Noël avant l’heure !
Les Raphaëlois n’ont fait qu’une bouchée de la meilleure défense du championnat pour s’offrir un éblouissant succès face à un autre prétendant à l’Europe
Les jouets gagnent peu à peu du terrain dans les rayons de vos supermarchés ? Autour de vous, les enfants commencent à vous confier leurs précieuses listes, en vous assurant, « promis, juré », qu’ils ont été parfaitement sages ? Vous voyez des sapins subitement pousser un peu partout ? Eh bien oui, vous voilà à tout juste un mois des traditionnelles fêtes de fin d’année. Pas de doute, Noël approche à grands pas. Si vite d’ailleurs, qu’il semble que les rennes du célèbre monsieur au traîneau se soient un peu précipités pour arriver avec un bon mois d’avance du côté de Saint-Raphaël, où c’était hier, le 25 décembre avant l’heure pour les amateurs de la petite balle collante. Des amoureux de handball gâtés comme des gosses avec une savoureuse affiche opposant la meilleure attaque de Starligue à la meilleure défense du championnat. Une affiche qui a tenu toutes ses promesses puisqu’on ne jouait pas depuis deux minutes au Palais des sports que ces deux prétendants à l’Europe avaient déjà inscrit trois buts, dont une superbe réalisation signée Lynggaard (21, 2e).
Simicu confirme
Décidément gâtés, les trop peu nombreux supporters du SRVHB voyaient ensuite leurs Raphaëlois emballer frénétiquement le match comme d’autres emballeront bientôt leurs achats de Noël. Mettant le paquet, les partenaires d’Adrien Dipanda creusaient d’abord un premier écart quand Vigneron inscrivait son second but (7-5, 14e), mais c’est surtout à la vingtième de jeu que tout se dessinait subitement. En repoussant un tir du pivot espagnol Diego Pineiro, Mihai Popescu signait un cinquième arrêt (16 au total), Lynggaard trouvait dans la foulée le chemin des filets et Simicu confirmait son retour en forme en inscrivant deux buts consécutifs qui offraient aux Varois un avantage de quatre longueurs (12-8, 24e), inchangé jusqu’à la pause. Et comme au retour des vestiaires Gayduchenko y allait lui aussi de son doublé, ça commençait à sentir sérieusement le sapin pour les hommes de Patrick Cazal au moment choisi par l’entraîneur nordiste pour poser son second temps mort et livrer une explication de texte à ses joueurs (18-12, 34e). Mais face à la meilleure attaque du championnat qui poursuivait sa marche en avant par Simicu, Vigneron et Trottet (24-15, 50e), il aurait plutôt fallu croire au Père Noël dans les rangs dunkerquois pour espérer un retour. Un retour qui n’est évidemment pas arrivé puisque le bonhomme en rouge et blanc avait choisi son camp hier. Et dire qu’il reviendra début janvier pour leur apporter un ailier droit...