Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Nicolas Ciamin : « Plus que ce que j’espérais »
Sur les talons de la lutte au sommet estampillée R5, une course dans la course promet également spectacle et suspense : le duel à armes égales entre Nicolas Ciamin et Raphaël Astier en catégorie GT+. Après avoir multiplié les coups d’éclat dans tous les coins de l’Hexagone, Ciamin, l’espoir niçois de 20 ans vice-champion du monde Junior 2017, va en effet se mesurer au lauréat de la Coupe du monde RGT 2018, qui cravachera lui aussi une Abarth 124 Rally engagée par l’écurie marseillaise Milano Racing.
Nicolas, troisième saison, troisième participation au Rallye du Var : une étape incontournable ?
Oui, il s’agit de l’une de mes courses préférées en championnat de France. L’endroit idéal pour terminer l’année. D’abord parce que le plateau s’avère toujours très relevé. Et puis j’aime beaucoup les routes des Maures. Revêtement abrasif, changement de rythme... Il y a du bosselé, des dénivelés, pas mal de cordes. De quoi s’amuser.
A Sainte-Maxime, ce dixième départ sera-t-il aussi le dernier au volant de l’Abarth ?
C’est fort possible. Mais pas sûr à %. En tout cas, si nos routes se séparent dimanche soir, je garderai un bon souvenir. Désormais, la voiture est sympa à exploiter et elle fait des bons temps. Je suis content d’avoir participé à son développement. Elle m’a apporté plus que ce que j’espérais. Elle a beaucoup évolué
en l’espace d’un an ?
Oui, les deux principaux paliers ont été gravis au début : fin , entre les Cévennes et le Var, où l’on a inauguré la version GT+, puis au printemps, juste avant de redémarrer au Touquet, grâce à de nouveaux amortisseurs.
Est-elle encore perfectible ?
D’après moi, oui. On pourrait grappiller en optimisant la cartographie moteur, les freins. Et le différentiel, peut-être. C’est une question de budget.
Votre souvenir numéro ?
Permettez-moi d’en retenir deux. Au Rouergue, nous finissons dans le top ndlr), en signant un temps scratch au passage. Au Mont-Blanc, il y avait moyen de monter carrément sur le podium, sans la casse d’un cardan. Là aussi, on réalise des super chronos.
Ce match qui s’annonce contre Raphaël Astier, il vous stimule ?
Comme Patrick Rouillard a abandonné sa Porsche en cours de chemin, il me manquait un concurrent costaud. Le voilà, tant mieux ! Raphaël et moi, on aura le même objectif : aller plus vite que l’autre... en restant sur la route.
?
J’ai pu prendre de bonnes marques en WRC cette année (quatre manches à bord d’une Hyundai i R de l’équipe Sarrazin Motorsport). Maintenant, il faudrait faire fructifier les acquis en décrochant un programme plus étoffé : six ou sept manches, histoire de voir à quelle place on peut se situer au championnat. Des discussions sont en cours autour de deux projets, dont un assez avancé.
Si vous deviez miser une pièce sur le nom du vainqueur, dimanche...
Le champion et (Yoann Bonato) constitue une valeur sûre. Nul doute qu’il a très envie d’épingler enfin cette épreuve à sont tableau de chasse. Mais gare à Stéphane (Sarrazin). Il est capable de rafler la mise.