La police revendique être présente dans le quartier

« La présence policière est continuelle sur Sainte-Musse. Mais elle est en civil. Et on y réalise “des affaires”.» Voilà la réponse d’un policier aux critiques de nombreux habitants sur un manque de présence des fonctionnaires.« Les affaires », ce sont les interpellations en lien avec les trafics de drogues : « Plusieurs par semaine, sur l’ensemble de Sainte-Musse », jauge ce policier gradé.

Trois arrestations en janvier

Pour appuyer ses arguments, il prend en exemple les tirs mortels du 27 janvier 2018, ceux qui avaient tué Selim Jebali, le frère d’Ali Jebali décédé mercredi soir. Si l’enquête a pu aboutir rapidement, explique-t-il, c’est grâce à la présence de policiers en civil, qui étaient justement en planque. Une indication obtenue sur le vif aurait permis de repérer le logement où les suspects s’étaient cachés.

Les Gilets jaunes

À l’aube, trois jeunes hommes étaient interpellés – ils sont toujours mis en examen, et écroués dans ce dossier d’assassinat et de tentative d’assassinats. «Avec des preuves », souligne une source proche de l’enquête. Depuis une semaine par contre, ce qui mobilise les forces de police, confient plusieurs interlocuteurs, c’est le mouvement des Gilets jaunes qui les « mobilisent énormément». Compte tenu du contexte, « couvrir les points de tension et avoir une présence soutenue dans les quartiers » relèverait de la gageure. Mais une présence renforcée de forces de l’ordre visibles, c’est ce que demandent beaucoup d’habitants. Qui ne veulent pas laisser le champ libre aux trafics.