Brice Tirabassi : « Une séance d’essais grandeur nature »

Ce n’était donc qu’un au revoir. Coucou, le revoilà ! Huit ans après la dernière course de sa première vie de rallyman, ici même, Brice Tirabassi retrouve son jardin d’enfant. Avec le numéro 0 placardé sur les portières de la Hyundai i20 WRC version 2015 - une ex-voiture officielle autrefois cravachée par le Néo-Zélandais Hayden Paddon que le Maximois (41 ans) sorti de sa retraite pour disputer le championnat de France terre 2018 a découvert récemment au Vaucluse. Guère verni cette saison, l’ancien champion puissance 2 (France en 2002, Junior WRC en 2003) pense déjà à la suite. Rencontre avec un « ouvreur » impatient de remettre le couvert plus vite et plus haut...

Brice, redémarrer sans prendre part au Rallye du Var, c’était impossible ?

Il y a un an, l’idée de replonger a germé ici. Je regardais passer les voitures en haut du col du Canadel avec mon père. Et je me suis rendu compte que ma place n’était pas au bord d’une spéciale mais dans un baquet. Alors, juste après, j’ai contacté Stéphane Sarrazin pour lui demander s’il était possible de faire un bout de route ensemble en , au sein de son team. Et voilà !

Quel est l’objectif du week-end ?

Pour nous, il s’agit d’une séance d’essais grandeur nature. Je ne voulais pas reposer les roues sur l’asphalte sans aucun test préalable. Là, nous sommes chronométrés mais on roule cool, sans pression. Le rythme va crescendo. Ça permet de jauger et de valider de nombreux réglages tout en donnant des infos sur le terrain aux copains de l’équipe Sarrazin Motorsport.

Les routes, elles ont changé un peu, beaucoup ou pas du tout ?

À certains endroits, il y a plus de maisons dans le décor. Sinon, rien à signaler, sauf des coulées d’eau et des cordes sales, comme d’habitude. C’est la guerre, quoi ! Un vrai Rallye du Var.

Quinzième du championnat terre, vous espériez mieux, non ?

C’est sûr. Il faut dire qu’avec Loïc (Declerck, son copilote, ndlr), nous sommes repartis d’une feuille blanche, avec de nouvelles notes, partout. Bon, la réussite nous a parfois tourné le dos. Mais l’important, c’est d’avoir retrouvé le rythme des meilleurs.

 ?

On va prolonger l’aventure sur la terre. Deux nouvelles manches pourraient voir le jour, là-haut, à Canjuers (Terre du Haut Var), et en Corse. Ça me tente. Et puis mes deux filles (Victoire,  ans, et Romance,  ans) veulent me voir en gagner une, donc je n’ai pas le choix !

(Photo Philippe Arnassan) Brice Tirabassi : « Il y a des coulées d’eau, des cordes sales, comme d’hab’. C’est la guerre, quoi ! »