Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le Tropézien Arnaud Donckele élu «meilleur chef du monde»
Suite au vote de l’ensemble des deux et trois-étoiles Michelin de la planète, le chef de La Vague d’or a été couronné à Monaco dans le cadre du Chefs world summit, qui s’achève aujourd’hui
Il est le « chef des chefs ». Arnaud Donckele a beau fuir les classements ou toute sorte de compétition culinaire, le trois-étoiles Michelin de La Vague d’or à Saint-Tropez devient le «Meilleur chef mondial 2019 ». Une nouvelle dévoilée ce dimanche dans le cadre de la soirée du Chefs world summit 2018, présentée par Michel Cymes au Grimaldi forum de Monaco. « Je suis très heureux, mais je préférerais dire que c’est un travail d’équipe, un lieu mais aussi un village, plutôt qu’un chef seul, qui sont récompensés », confiait hier aprèsmidi, toujours aussi humble, le chef tropézien encore présent à Monaco jusqu’à aujourd’hui.
Bienveillance des confrères
À noter que pour ce palmarès hors norme (lire en encadré ci-contre), les quelque 580 votants du monde entier, étaient uniquement des professionnels doublement ou triplement étoilés par Michelin. Chacun devait répondre, anonymement, à cette question: «Quels sont les cinq chefs internationaux qui portent le mieux les valeurs de la profession, créent une cuisine incontournable et chez lesquels il faut être allé ? ». Niveau reconnaissance du milieu, difficile donc de faire mieux… « Forcément, je ne les connais pas tous, mais à l’évocation du résultat des votes, j’ai surtout ressenti de la bienveillance de la part des confrères, ce qui fait de cette récompense certainement la plus sentimentale de toutes. Moi-même, j’ai voté pour des gens pour qui j’avais de l’admiration et de la sympathie, mais mon vote reste un secret », sourit le natif de Normandie qui depuis quelques années collectionne les trophées les plus prestigieux.
Devant Troisgros, Ducasse et Veyrat
Tandis qu’Alain Ducasse ne culmine «qu’à» la onzième place et Marc Veyrat à la 61e, Arnaud Donckele succède à Michel Troisgros (2018), Alain Passard (2017), Michel Bras (2016) et Pierre Gagnaire (2015), sur la plus haute marche du podium de ce palmarès initié par le magazine professionnel Le Chef. « On se demande parfois quel regard les autres peuvent bien avoir sur notre travail. Avec ce prix, l’on en sait davantage sur l’image que l’on dégage même auprès de pairs qui exercent au Japon ! Mais la route est encore longue… », conclut celui qui, au sommet depuis 2013, prépare sereinement sa rentrée à l’hôtel résidence de La Pinède (actuellement en travaux) pour courant mai prochain.