Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le nucléaire s’invite au débat
Alors qu’il n’était pas au programme, le risque nucléaire a été évoqué par certains administrés. La centrale nucléaire la plus proche se trouve à Tricastin (Drôme), « mais l’éloignement relatif du site n’assure aucune sécurité » a-t-on pu entendre lors de cette réunion. De fait, chacun se souvient qu’en 1986, le nuage radioactif de la catastrophe de Tchernobyl n’a pas épargné notre région. Plus proche de nous, on peut aussi évoquer la base navale militaire dans la rade de Toulon et ses sous-marins nucléaires. Ou encore le projet international Iter (04) porté pour la France par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) de Cadarache. Une participante pointait du doigt : « S’il y avait un problème dans la Vallée du Rhône, avec le mistral, nous serions dans le couloir » du nuage... L’adjoint à la sécurité, le général Jean-Yves Fort, précisait: « C’est à un autre niveau de compétence que celui de la commune. Le risque nucléaire ou bactériologique, c’est au niveau régional, voire national qu’il se gère. »
« Calfeutrer les fenêtres »
Petit conseil pour éviter un nuage toxique. Au doigt mouillé et nonsans ironie, le maire dracénois lancait : « Il faut partir de façon perpendiculaire au nuage car si on lui tourne le dos, il risque de nous rattraper ! » Concernant les gestes à adopter en cas d’événement, la préfecture du Var diffuserait un message. Le commandant Lopez de poursuivre: « Il faudrait alors rester chez soi jusqu’à la fin de l’alerte, rester à l’abri, calfeutrer les fenêtres, couper l’électricité, brancher sa radio et écouter les consignes. » Pour la possible distribution de comprimés d’iode consécutive à un accident nucléaire, le maire précisait : « Nous n’avons pas ça en magasin. Le stockage est drastique. Ce n’est pas de notre compétence...» Advienne que pourra.