Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le Parti communiste varois renouvelle ses cadres
Alors que le congrès national d’Ivry-sur-Seine a accouché d’un nouveau secrétaire national (le député du Nord, Fabien Roussel), les Varois ont également renouvelé leur état-major
Exit donc Alain Bolla, arrivé en fin de mandat, après un bail de neuf ans. Pour le remplacer, le parti a opté pour un trident. Le Toulonnais André de Ubeda et le Brignolais William Mathevet « encadrent » Pierre Daspre, désigné secrétaire départemental. Cet enseignant, à la retraite depuis peu, est adhérent depuis 1976 et siège depuis de longues années dans les instances départementales du PCF. Il a mené plusieurs campagnes électorales à Cogolin, où il réside, et dans le golfe de Saint-Tropez.
Nouvelle dynamique
« Les communistes varois ont largement accompagné le mouvement national réclamant une orientation plus combative », note Pierre Daspre qui sait que les chantiers seront nombreux. Tout d’abord élargir les troupes – le parti compte environ 800 adhérents dans la Var – et rajeunir l’encadrement. À ce titre, Pierre Daspre souligne que sept nouvelles personnes ont fait leur entrée dans le conseil départemental, dont plusieurs jeunes militants. Une jeunesse d’ores et déjà prête à se mobiliser sur les luttes en cours, à commencer par le rassemblement contre la précarité organisé par la CGT, samedi(1). Les prochains mois seront également décisifs sur le plan électoral avec une élection européenne (mai 2019) et le début de la campagne en vue des prochaines municipales (mars 2020).
« Écolo-coco »
Des scrutins pour lesquels le Parti communiste compte faire valoir son identité. « Nous ne serons plus les porteurs de valises de quelqu’un d’autre », glisse une militante, en référence aux deux dernières élections présidentielles sans candidat communiste. Dans un espace politique où empiète désormais un encombrant « voisin » – La France Insoumise – les militants veulent mettre en avant « le contenu et les principes. Une vision communiste en phase avec les problématiques du XXIe siècle, et en premier lieu l’impératif écologique ». À Ivry-sur-Seine en région parisienne samedi dernier, le nouveau secrétaire national a lui même revendiqué le terme « écolo-coco ». « Mais au-delà des perspectives électorales, il y a d’autres luttes qui comptent, un peu partout sur le territoire », insiste Anaïs Escudier, qui, à trente ans, incarne l’avenir du parti. Et les combats sont nombreux... « Gilets jaunes, blouses blanches, robes noires et cols bleus, ont raison de donner de la voix, liste Pierre Daspre. Pour certains, ce sont des services publics qui disparaissent, pour d’autres, c’est la feuille de paye qui fond ».
1. 11 h, place d’Armes à Toulon.