Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Bloqué au péage de Puget-Ville, le sous-préfet de Draguignan contraint de faire demi-tour
Péage filtrant, stationnement momentané de poids lourds sur une file, opération escargot menée par un convoi de motards… Les Gilets jaunes installés au péage de Puget-Ville avaient tout planifié pour cet acte . Tout, sauf, peut-être, la venue du sous-préfet de Draguignan. Il est heures, hier, lorsqu’Éric de Wispelaere se présente, à bord de son véhicule, au niveau de l’échangeur de l’A. « Nous avons reconnu sa voiture en début de file, raconte Mathieu, lycéen scolarisé à Hyères. Alors, nous avons prévenu nos collègues un peu plus loin. »
« Sans heurt ni débordement »
Après avoir utilisé le gyrophare de sa berline et doublé plusieurs voitures selon la version des manifestants présents sur place, le sous-préfet arrive au niveau du péage. Là, il est bloqué, dans un premier temps, par plusieurs personnes, qui se massent autour de sa voiture. Des palettes en bois sont ensuite disposées à l’avant et à l’arrière de son véhicule, afin de l’empêcher d’effectuer toute manoeuvre. Pendant de longues minutes, le sous-préfet reste immobilisé. « Nous avons tenté de discuter avec lui pour lui faire part de notre ressenti, mais il n’a pas voulu échanger avec nous. Il nous regardait avec dédain », regrette cet autre Gilet jaune. Geoffroy, l’un des porte-paroles de ce groupe, déplore lui« un manque
de civisme» de la part de ce représentant de l’État. Au bout de quinze minutes, ne pouvant pas traverser l’échangeur autoroutier, Éric de Wispelaere se résout à faire demi-tour. « Sans heurt ni débordement », rassure l’adjudant Frédérick Ballester, témoin de la scène.