Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
À La Ciotat, ambiance bon enfant le jour, sous haute surveillance la nuit
Noëletmêmeaprèss’illefaut!», s’exclame un manifestant déjà prêt à « réveillonner » sur le site. « Il y en a marre de la hausse du coût de la vie, répète un autre Gilet jaune, fonctionnaire, présent tous les aprèsmidi au péage qui a posé deux semaines de congés pour manifester. Des Gilets jaunes qui n’ont pas l’impression d’être écoutés, que les propositions de l’Exécutif n’ont manifestement pas convaincus. « Ça fait trente ans qu’on nous parle d’écologie. On s’en fout ! Ce qu’on veut c’est vivre décemment ».
J. -M. V. On prend les mêmes et on recommence. On continue plutôt. Et dans la bonne humeur. Hier matin, vers 10 heures, entre 100 et 200 Gilets Jaunes honoraient déjà le rendez-vous contestataire du week-end à la barrière de péage de La Ciotat, tandis que leurs rangs grossissaient sans cesse. Certes, les palettes de bois qui jonchaient la chaussée la semaine dernière ont disparu, mais pas le point de ravitaillement autogéré, qui, signe d’un mouvement toujours bien décidé à ne rien lâcher quitte à s’enliser dans la durée, ne désemplissait pas. Des deux côtés de la barrière, les fonctionnaires de police présents – CRS autoroutière et police nationale – constataient le déroulement d’une manifestation plutôt « bon enfant », malgré la mise en place d’un barrage filtrant. Et même si la veille, dans la nuit de vendredi à samedi, l’absence d’éléments perturbateurs a offert un moment de répit aux forces de l’ordre, une attention sécuritaire accrue était portée hier soir sur le site et ses alentours. Un secteur sensible. Dans la nuit de jeudi à vendredi, lors d’une nouvelle nuit de violence, près de 180 casseurs ont multiplié les incidents. Neuf personnes dont deux mineurs ont été placées en garde à vue et devaient être présentées à un juge hier. Sept passeront en comparution immédiate lundi.