Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Diabète: il a choisi de l’attaquer sur tous les fronts Recherche
«La Réussite est humaine»: la campagne lancée par la Fondation pour la recherche médicale met à l’honneur Patrick Collombat, spécialiste niçois de la génétique du diabète
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n « vulgaire » complément alimentaire capable de restaurer la production d’insuline chez les diabétiques. La découverte de Patrick Collombat, directeur de recherche à l’Inserm, faisait il y a deux ans la Une de tous les médias. C’est en utilisant comme modèle la souris que son équipe, hébergée à l’Institut de biologie Valrose (IBV) à Nice, venait de démontrer que le GABA, un neurotransmetteur utilisé en complément alimentaire, par les bodybuildeurs en particulier, pouvait induire la régénération des cellules du pancréas chargées de fabriquer l’insuline. Des cellules qui manquent chez les patients atteints de diabète de type , ce qui les contraint à des injections quotidiennes d’insuline. Patrick Collombat annonçait alors dans ces mêmes colonnes : « Nous avons aussi des résultats encourageants sur des tissus humains. Et un essai clinique est en cours d’établissement pour tester les effets de ce complément alimentaire chez des patients ». Et il concluait : « Nous sommes loin d’un médicament potentiel, mais ces résultats sont vraiment très prometteurs. » Où en est-il aujourd’hui ? Réponse.
Quelles ont été les réactions suite à la médiatisation de vos découvertes ?
Beaucoup de patients m’ont appelé, qui souhaitaient s’automédiquer. Je les ai mis en garde : pour l’instant, n’en prenez pas ! Des essais cliniques doivent être menés pour confirmer ces effets et préciser les doses thérapeutiques.
Où en est-on aujourd’hui ?
L’hôpital Steno, sponsorisé par le laboratoire Novo-Nordisk (une entreprise de santé danoise, leader dans le traitement du diabète, Ndlr intéresse), on observe les faits suivants. La glycémie n’augmente plus chez les souris de type génétiquement modifiées et elles ne meurent plus ; le corps absorbe moins de glucose ; plus de % du glucose ingéré est éliminé dans les selles. Quant aux souris de type , elles ne développent plus de diabète, même si nous les exposons à la malbouffe ; elles conservent un taux de glycémie normal. Par contre, elles prennent quand même du poids. En ciblant ce gène, on abolit donc les effets néfastes du glucose ingéré via l’alimentation.
Pouvez-vous nous délivrer quelques informations concernant ce gène ?
Je ne peux aujourd’hui beaucoup développer ma réponse, ces découvertes faisant l’objet de dépôt de brevets. Tout ce qu’il m’est possible de dire, c’est qu’il s’agit d’un facteur de transcription (protéine indispensable à l’expression d’un gène, Ndlr)