Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

500 ans de grâces célébrés

Selon l’histoire religieuse, ce sont les 10 et 11 août 1519 que la Vierge Marie serait apparue à Cotignac, demandant qu’une église soit construite au sommet du mont Verdaille. Un mois plus tard, la première pierre de l’édifice est posée. Un peu moins de c

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Avec Pedro Franco, directeur de l’Associatio­n des pèlerins, sous l’égide du vicaire épiscopal, le père Jean-Marie Terrade, le frère Hubert-Marie, recteur du sanctuaire, fait partie du «comité du 500e ». Mardi (23 octobre), il présentait les aménagemen­ts en cours de réalisatio­n et l’esprit dans lequel sont prévues les animations.

« Catholique ou non, chacun peut ici venir trouver une nourriture spirituell­e. » C’est en religieux qu’Hubert-Marie rappelle le sens de « jubilé » : « C’est un témoignage de joie. Il y a 3000 ans déjà, on fêtait les dons de Dieu. Ici, “seulement” 500 ans ont passé. Cet anniversai­re doit être tourné non vers le passé, mais vers l’avenir. Les gens viennent ici pour déposer quelque chose, en échange d’une espérance. » Les 500 ans du sanctuaire seront donc célébrés autour de thèmes distincts :

● « Une quête spirituell­e, présente chez tous les êtres humains. Nous sommes ici dans un lieu particulie­r, car choisi par Dieu, dans lequel beaucoup viennent à passer au cours de leur quête spirituell­e. »

● « La famille. C’est le seul endroit au monde où Jésus, Marie et Joseph sont venus. La famille, ce sont ceux dans lesquels on se retrouve. Ici, les pèlerins confient leurs proches – conjoints, parents ou enfants –, demandent que leurs peines soient soulagées, que leurs voeux soient exaucés. »

● « Les valeurs humaines, incarnées par le rappel des vies de vingt-deux saints. Nous avons sélectionn­é des hommes, des femmes ayant vécu au XXe siècle. » Sept aubettes sont

en cours d’installati­on tout autour du sanctuaire. Chacune portera trois panneaux évoquant les saints (l’une d’elles concerne un couple, Ndlr).

● « Le génie féminin, incarné par Marie, certaineme­nt la femme la plus populaire de toute l’histoire de l’humanité. Il s’agit aussi de mettre en valeur un “juste féminisme”, tel que l’avait mis en lumière le pape Jean-Paul II. »

● « La mondialisa­tion et le dialogue des cultures. Marie est la clef qui permet de réunir et de rassembler. C’est le rôle de la mère : assurer une médiation, ainsi que le fit Mère Thérésa en son temps. »

● « L’écologie. Le cadre du sanctuaire s’y prête: nous sommes ici dans un lieu exceptionn­el. Tous ceux qui viennent ici, pèlerins ou touristes, sont touchés par le calme et la sérénité. Ce n’est pas Lourdes ou Banneux (Belgique, Ndlr)… C’est un havre de paix, intime, où l’on vient se recueillir, loin d’une vie citadine “à cent à l’heure”. Il en est même qui viennent ici pour échapper au “burn out”. Nous devons faire attention à notre patrimoine, aussi bien naturel qu’historique. Nous installero­ns bientôt de nouvelles oeuvres d’art : des statues, des icônes, des oratoires… La beauté n’est pas un luxe, mais un besoin dans l’accompliss­ement d’une vie fraternell­e. »

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(Photo doc V.-m.) Le sanctuaire cotignacée­n se distingue notamment par l’importance de l’acte de procession, tel qu’il aurait été demandé par Marie .
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Le frère Hubert-Marie, devant l’escalier dit « de Louis XIV ».
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DR) L’une des sept aubettes qui jalonneron­t le parcours autour du sanctuaire.(Photo

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