Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Bregoli: «La qualification reste à notre portée...»
Malgré l’incroyable scénario du match aller et les critiques nées d’un déplacement effectué en Norvège avec six joueuses (défaite 3-2), les Raphaëloises abordent favorites la rencontre retour
On a craint le pire. Mais finalement le Saint-Raphaël VVB s’en sort bien. Parties à six (joueuses) en Norvège pour disputer le match aller des 16es de finale de la CEV Cup, puis réduites à cinq après la blessure dans la 3e manche de Marija Milovic (alors qu’elles menaient deux sets à rien) les Varoises se sont inclinées 3-2. Un score, finalement entériné par les instances européennes, qui permet aux Raphaëloises de conserver intactes leurs chances de qualification lors du match retour programmé ce soir (20 heures) au palais des sports Jean-François Krakowski. Dans cette enceinte où, deux ans plus tôt, elles avaient réalisé un excellent match contre les Turques du Fenerbahçe, les joueuses de Giulio Cesare Bregoli partent même assez largement avec les faveurs des pronostics. L’occasion, pour ces retrouvailles à domicile avec l’Europe, de faire le point avec l’entraîneur du SRVVB. De revenir sur «l’affaire Forde», de parler du championnat et de l’avenir.
« Obligés de faire des choix risqués »
Que s’est-il réellement passé lors du déplacement à Forde ? C’est un concours de circonstances qui nous a contraints à ne partir qu’avec six joueuses. Charlotte Schiro, d’abord, n’a pas obtenu dans les délais le feu vert de la Fédération internationale. Elle ne l’a d’ailleurs toujours pas ! Ensuite, Marion Cormier s’est blessée au ménisque lors d’un match de la réserve de nationale . Le club a aussi voulu qualifier plusieurs jeunes huit jours plus tôt, mais cela n’a pas été possible non plus.
Vous souhaitiez également économiser l’équipe en vue du match de championnat à Quimper ?
J’assume mes responsabilités, le club doit en faire autant. Forde, c’était un déplacement compliqué. À peine revenus de Norvège (le jeudi à minuit), nous devions repartir très tôt dans la matinée du lendemain de « bar du sport » ! Vous savez, il est facile de faire des choix quand on est le RC Cannes ou Mulhouse. Nos nous menions deux sets à zéro. Ce score a donc été entériné.
Ce qui signifie que vous demeurez en bonne position en vue de la qualification ?
Nous devons nous imposer ce soir - ou -. En cas de succès -, nous disputerons un set en or (golden set). La qualification est à notre portée. J’ai confiance en nos joueuses, en leur détermination et leur envie d’oublier les événements du match aller.
Vous ne faites donc pas du tout l’impasse sur la coupe d’Europe ?
Bien sûr que non ! L’Europe, c’est une obligation et un plaisir. L’objectif est d’aller le plus loin possible dans cette compétition, même s’il est prétentieux de dire qu’on a l’ambition de la remporter. L’objectif du championnat est différent : il est tout simplement vital ! Il faut rappeler que nous jouons sur trois tableaux en ce mois de décembre : l’Europe, le championnat mais aussi la coupe de France puisque nous nous déplaçons mardi prochain à Mougins pour les es de finale !
Que pensez-vous de votre adversaire du soir ?
Forde s’appuie beaucoup sur l’enthousiasme. C’est jeune, ça sert pas mal, ça défend plutôt bien. Mais si on pratique notre volley-ball, celui des trois derniers sets à Quimper, ça devrait aller.
En revanche, la blessure de Milovic est un coup dur ?
Je suis personnellement très triste. Elle souffre du poignet droit et de la cheville. Ses blessures sont sérieuses. Elle devrait manquer au moins six semaines. C’est dur car c’est une fille bien, qui avait réalisé un très bon match contre Cannes et se sentait bien à Forde. Ce soir, il devrait y avoir joueuses sur la feuille de match. Peut-être onze si Chiara Napoli peut être alignée.
Malgré les événements du match aller, votre avenir semble toujours s’inscrire à Saint-Raphaël...
Ce que j’ai voulu dire dans ma précédente interview dans vos colonnes (voir notre édition du samedi décembre) c’est que ce qui a eu lieu ne peut forcément pas rester sans conséquences. Mais si vous me demandez si je serai toujours l’entraîneur du SRVVB en fin de saison, je vous répondrai que la décision du club comme la mienne sera prise en mai. Je peux vous dire, en revanche, que je me sens comme chez moi à Saint-Raphaël.
Il est plus facile de faire des choix quand on a les moyens du RC Cannes ou de Mulhouse ” Nous voulons aller le plus loin possible en CEV Cup. Mais en championnat l’objectif est vital ”