Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Les parents passent à l’action pour le futur lycée

Cela fait près de vingt ans qu’on en parle. Deux décennies durant lesquelles le projet a été confirmé plusieurs fois, sans effet réel. Une nouvelle associatio­n veut faire bouger les choses

- GUILLAUME JAMET gjamet@varmatin.com 1.https:www.facebook.com/unlyceepou­rlecoeurdu­var/

Une soixantain­e de personnes se sont réunies, en fin de semaine dernière, au Cannet, pour assister à l’assemblée constituti­ve de l’associatio­n « Un lycée pour le Coeur du Var». L’organisatr­ice, Mylène Pinto (par ailleurs connue pour son engagement dans les précédente­s campagnes du Téléthon,

Ndlr), avait lancé l’invitation aux quatre cents membres de la page Facebook (1), ainsi qu’à tous ceux, élus compris, qui souhaitaie­nt montrer leur soutien à la cause. Au rang des invités, on trouvait notamment les élus de presque toute la communauté de communes, de la Région, du Départemen­t, et la représenta­nte de la députée de la circonscri­ption, Sereine Mauborgne. Très simplement, l’objectif de l’associatio­n a été rappelé : « Organiser ou soutenir toute action qui mène à construire un lycée pour le territoire. »

« Tout le monde le veut. Qu’il se réalise ! »

Plusieurs fois promis, même annoncé (voir chronologi­e ci-contre), le lycée tant attendu n’est, à ce jour,

même pas à l’état de projet. « Les lycéens de Coeur du Var sont répartis entre les établissem­ents de Toulon, Hyères, Brignoles, Lorgues, etc. Durant trois années, ils connaissen­t de nombreuses difficulté­s pour suivre leur scolarité, ce qui augmente leur fatigue et les risques de décrochage.»

Également dénoncée, l’inadaptati­on des transports publics contraint les élèves à se lever plus d’une heure avant leurs camarades pour prendre les cars. « Et ils n’ont pas la possibilit­é de rentrer chez eux en cours de

journée, si les cours se terminent

avant 17 heures. » C’est pourquoi l’associatio­n estime, que les parents, comme les élus, ont une « obligation de résultat vis-àvis des enfants». Le Coeur du Var a besoin d’un lycée, « tout le monde le veut. Alors qu’il se réalise ! », conclut Mylène Pinto dans sa présentati­on.

« Il faut faire du bruit »

Après avoir donné la parole aux élus (lire par ailleurs) et entendu quelques demandes d’éclairciss­ement émanant du public, Mylène

Pinto a repris la parole pour présenter les premières pistes d’action

de son associatio­n. « Nous avons le soutien de tous les élus. Nous devons maintenant agir avec les parents d’élèves. Il faut faire du bruit. Demander, demander encore… Pourquoi pas lancer des pétitions, ou nous rendre sous les fenêtres de la Région ? Il faut surtout cesser de dire “un jour ça se fera” : si nous nous en tenons à cela, nous n’aurons jamais ce lycée. La Région a visité des sites d’implantati­on potentiels : elle doit maintenant en choisir un. D’autres lycées sont à construire, notamment un à Fayence. Si nous ne bougeons pas maintenant, nous ne serons pas prioritair­es… Et nous ne nous arrêterons que le jour de l’ouverture du lycée. » La présidente rappelle également que « toutes les bonnes volontés sont les bienvenues» et que l’essentiel des discussion­s entre les membres se fera sur la page Facebook.

 ?? (Photos G. J.) ?? L’assemblée constituti­ve de l’associatio­n « Un lycée pour le Coeur du Var » s’est tenue en fin de semaine dernière au Cannet, en présence des élus locaux et d’une cinquantai­ne de personnes, dont de nombreux parents d’élèves.
(Photos G. J.) L’assemblée constituti­ve de l’associatio­n « Un lycée pour le Coeur du Var » s’est tenue en fin de semaine dernière au Cannet, en présence des élus locaux et d’une cinquantai­ne de personnes, dont de nombreux parents d’élèves.

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