Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La manif des lycéens de Jean-Moulin dégénère

Des échauffour­ées provoquées par des éléments étrangers à l’établissem­ent se sont produites hier matin devant l’établissem­ent. Bilan : dix interpella­tions et un blessé a priori léger

- A.R. AVEC P. J.

Dix arrestatio­ns et un blessé léger parmi les lycéens, tel est le bilan de la manifestat­ion organisée hier matin devant le lycée Jean-Moulin, à laquelle se sont associés des individus extérieurs à l’établissem­ent, venus en découdre avec les forces de l’ordre... Hier matin, la place de la Paix était bien mal nommée... Feux de poubelles, pétards, jets de pierres et pavés contre la façade du lycée Jean-Moulin et les forces de l’ordre : ce fut une matinée plus agitée que potache.

Bon enfant au départ

Vers 8 heures, ils étaient environ 200 à manifester devant l’établissem­ent. Au coeur des lycéens se mêlaient déjà des «factieux» venus d’ailleurs et dûment cagoulés. Les manifestan­ts comptaient bloquer l’entrée du lycée avec des barrières et des poubelles auxquelles un individu a tenté de mettre le feu. Sinistre sans gravité, vite endigué au moyen d’un tuyau d’arrosage. Jusque-là, le mouvement d’humeur se résumait à un «sitting» devant le lycée, faisant face au mémorial de la résistance du Var et de ses martyrs. Drôle de symbole... Le mouvement jusque-là bon enfant allait prendre une tournure moins sympathiqu­e aux alentours de 9 heures. Lorsque des manifestan­ts ont mis le feu à des poubelles, que les pompiers ont maîtrisé, dans le dans le calme. C’était sans compter sur les premiers jets d’objets et de pétards vers les policiers, qui, à cette heure, surveillai­ent les événements en petit nombre. La tension est montée crescendo vers 10 heures, avec de premières échauffour­ées. Alors qu’un comité d’une dizaine de Gilets jaunes débarquait et prônait l’apaisement («

si vous ne cautionnez pas les casseurs, venez avec nous ! »),

des pavés et autres «caillasses» étaient balancés sur la façade du lycée. Un carreau explosé, ce n’était qu’un moindre mal... Cependant, face à la tournure des événements, la police renforçait ses effectifs, De quatre, les fonctionna­ires se comptaient désormais une quinzaine, en tenue à tout le moins... La troupe de manifestan­ts se scindait alors : d’un côté, les «pacifistes», majoritair­es, derrière les policiers ; de l’autre, une cinquantai­ne d’individus plus agités qui faisaient face aux forces de l’ordre côté de la place de la Paix. Ces derniers rentraient dans les propriétés privées voisines, à la recherche de projectile­s. Des pavés et pierres qu’ils collectaie­nt face à des riverains atterrés. «On est avec vous»,

lançait néanmoins l’un d’eux ..... Un autre perdait ses nerfs et se retrouvait, quelques secondes, entre les forces de l’ordre et les jeunes à qui il jetait à son tour des pierres en riposte. Ambiance... La situation stagnait ainsi jusqu’à 11 heures, dans un face-à-face ponctué par des jets de pavés et pierres.

Fin de partie

Pour autant, le «jeu» avait assez duré et décision a été prise d’en finir :

«Nous avons une volonté de fermeté, tout en respectant les manifestan­ts »,

confiait un policier. Une charge était ainsi engagée et le groupe de contestata­ires retors finissait par se disperser. Les fauteurs de troubles s’éloignaien­t en courant tandis que les lycéens montraient patte blanche. « Ceux qui ne sont pas des casseurs, rentrez chez vous ! On fait le distinguo entre vous et ceux qui ont le visage caché »,

haranguait un policier au milieu de la foule. S’ensuivait un petit jeu du chat et de la souris entre «casseurs» et forces de l’ordre, qui s’est poursuivi jusqu’en haut du boulevard JeanJaurès. Avec le bilan que l’on sait. Pas brillant...

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