Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Écologie et export au menu du Conseil interprofessionnel des vins de Provence
Le Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP) réunit plus de 600 entreprises : des caves coopératives, des caves particulières et des maisons de négociation regroupées sous trois appellations : « Côtes de Provence », « Coteaux d’Aix-en-Provence » et « Coteaux varois en Provence ». Cette association, présidée par Jean-Jacques Bréban, propose la promotion et la communication de ces appellations en France et à l’international, effectue un suivi économique des marchés et des équilibres économiques et, enfin, travaille sur la recherche et le développement des techniques. Jeudi, il a réuni ses membres en assemblée générale dans un domaine tourvain.
La demande plus forte que l’offre
« Notre vignoble vit une période intense et inédite », se réjouit le président. « Les exportations ont quadruplé en cinq ans. La valorisation sur les marchés a doublé en dix ans. Toutefois, les petites récoltes successives de ces deux dernières années entraînent une surchauffe du marché, la demande est plus forte que l’offre. » Une alerte a donc été lancée : « Doubler les prix de nos vins en dix ans, c’est bien, une augmentation de 70 % sur le prix vrac de nos AOC en deux ans, c’est trop ! » Une solution à ce phénomène doit donc être envisagée en urgence. Par ailleurs, « le changement climatique impose une transition écologique et économique », le président s’est interrogé sur la justification du positionnement des producteurs sur le marché : « Leaders sur le rosé, ne doiventils pas être plus respectueux de l’environnement que les autres ? »
Communiquer sur les marchés émergents
Avec une augmentation annuelle des exportations de plus de 30 %, les actions du CIVP se concentrent depuis quelques années sur la notoriété et l’image afin de consolider le positionnement sur les marchés. La France représente 60 % des ventes. Il convient donc d’accompagner le développement sur les marchés étrangers : États-Unis, Canada, Australie, Royaume-Uni... Néanmoins, si le CIPV se réjouit de la croissance sur le marché américain, il estime qu’il serait dangereux de se contenter de ce pays et a décidé d’engager un budget de communication plus important sur les marchés émergents, en Asie.