Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La fin du suspense
L’équipe de France va connaître ses trois premiers adversaires de sa Coupe du monde, ce soir à la Seine musicale de Boulogne-Billancourt. Ville hôte, Nice attend, aussi, le nom de ses invités
Un tirage au sort peut paraître insignifiant. Par définition, aucune équipe concernée n’y maîtrise quelque chose. Et pourtant, c’est là que les esquisses des grandes victoires et des débâcles mémorables se dessinent. C’est donc ce soir (18h), à la Seine musicale de Boulogne-Billancourt, que l’avenir de l’équipe de France va sortir du brouillard. En prenant connaissance de ses trois premiers adversaires dans le groupe A, où elle a été reversée d’office par son statut de pays hôte. Les Bleues disputeront le match d’ouverture le 7 juin au Parc des Princes pour lancer la 8e Coupe du monde féminine de l’histoire (finale le 7 juillet à Lyon).
Eviter Japon et Pays-Bas
« Savoir contre qui on va jouer va nous laisser du temps pour bien travailler, analyser nos adversaires et changer peutêtre encore des choses sur notre façon de jouer, posait Corinne Diacre, sélectionneur des Bleues, il y a un mois à Nice, avant de battre le Brésil (3-1) en amical, au sujet de l’événement du jour. Aujourd’hui, je fais des essais de joueuses et de systèmes mais par rapport aux équipes que l’on va rencontrer sur le premier tour, je vais peut-être changer mon fusil d’épaule. On ne sait pas. Ce tirage va être un premier pas, on va rentrer dans le vif du sujet. » La troupe de la Cannoise Sarah Bouhaddi espère que son statut de tête de série lui portera chance, dans une soirée où les ex-internationaux français et anglais, Louis Saha et Alex Scott, seront les maîtres de cérémonie, assistés de grands noms du foot : Kaka, Michael Essien, Didier Deschamps, Carly Lloyd ou Steffi Jones. Les Bleues, qui rêvent du titre, aimeraient s’éviter des chocs prématurés contre le Japon (vice-champion du monde) et les PaysBas (champions d’Europe), ogres du chapeau 2, ou encore l’Italie (pot 3) qui monte en puissance. A l’inverse, Corinne Diacre signerait sans doute des deux mains pour hériter de la Jamaïque (1re participation) dans un pot 4 où le Nigeria (champion d’Afrique) et la méconnue Argentine font figure de poils à gratter.
Quatre des six matchs à Nice connus
Outre les Tricolores, Nice, l’une des neuf villes hôtes*, qui accueillera six matchs dont quatre de la phase de groupes, attend, elle aussi, de connaître le nom de ses premiers invités. Après l’Euro 2016 et avant le Mondial de rugby en 2023, la capitale azuréenne va vibrer au rythme de cette Coupe du monde. Personne n’a oublié, notamment sur le cours Saleya, les chants des fans nord-irlandais et les passions polonaises et turques il y a deux ans. Si l’Allianz Riviera est déjà assurée de recevoir les partenaires d’Amandine Henry pour leur deuxième sortie du tournoi le 12 juin (21h), des affiches savoureuses ne seraient pas de trop pour booster l’affluence globale. *Paris (Parc des Princes), Lyon (Groupama Stadium),Reims,Valenciennes,Montpellier, Rennes, Grenoble, Le Havre.