Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Casier judiciaire très chargé

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L’homme a été vu porteur d’une arme à feu peu avant  heures rue des Orfèvres, au coeur de Strasbourg et du marché de Noël, puis dans d’autres rues de ce quartier très touristiqu­e.

Pendant ce parcours, il a ouvert le feu à plusieurs reprises avec une arme de poing et utilisé un couteau pour s’attaquer à ses victimes et des témoins l’ont entendu crier « Allah Akbar », cri de ralliement des djihadiste­s, a raconté le procureur Rémy Heitz.

Il s’est alors retrouvé face à quatre militaires de l’opération Sentinelle et a tiré dans leur direction.

Les militaires ont riposté et l’ont blessé au bras, a précisé le magistrat, selon qui l’homme a alors quitté en taxi, peu après  heures, le centre de Strasbourg et s’est fait déposer dans le quartier de Neudorf dix minutes plus tard. « Entendu comme témoin, le chauffeur de taxi a indiqué que l’homme lui avait demandé de le conduire dans ce quartier sans donner d’adresse », a expliqué Rémy Heitz. Le chauffeur de taxi a dit aux enquêteurs avoir vu Chérif C. avec une arme de poing et présentant des blessures, que le tueur a justifiées en évoquant son parcours meurtrier et en disant avoir tiré sur des militaires et abattu « dix » personnes.

Une fois descendu du taxi, il a croisé des policiers, avec lesquels il a échangé des coups de feu. Selon le maire de Strasbourg, Roland Ries, et une source policière, l’un de ses policiers a braqué sur lui une lampe torche et une balle tirée par le tueur a frôlé l’un des agents.

Chérif C. a de nouveau réussi à prendre la fuite... Le casier judiciaire de Chérif Chekatt, né le  février  à Strasbourg, comporte  condamnati­ons pour faits de droit commun commis principale­ment en France mais aussi en Allemagne et en Suisse, essentiell­ement des vols et des actes de violence. Incarcéré à de multiples reprises, il est connu de l’administra­tion pénitentia­ire pour sa radicalisa­tion et son attitude prosélyte en détention en . Il est inscrit au Fichier pour la prévention et la radicalisa­tion à caractère terroriste (FSPRT), fiché « S », et a fait l’objet d’un suivi de la Direction générale de la sécurité intérieur (DGSI). Le suspect se serait endurci lors de l’un de ses passages en prison. Il avait alors été signalé par la DGSI pour son prosélytis­me religieux.

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