Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le Var entre « urgence attentat » et solidarité
Après les événements en Alsace, le pays a replongé dans l’angoisse des attaques. Le plan Vigipirate a été relevé mais, telle une lueur dans l’obscurité, la solidarité redonne, comme toujours, espoir
Hier après-midi encore, la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) était en attente des nouvelles orientations données par le ministère de l’Intérieur au lendemain du drame vécu mardi soir à Strasbourg. « Nous nous attendons effectivement à de nouvelles directives mais, pour le moment, nous restons mobilisés sur le plan anti hold-up que nous maîtrisons bien depuis quelques années maintenant », précise-t-on à Toulon. Un plan anti hold-up qui consiste à sécuriser en priorité les centres commerciaux, en cette période de fin d’année, mais aussi les lieux de culte. Églises, synagogues et mosquées. «Entre le 25 novembre et le 16 janvier, nous sommes effectivement en alerte, et en sécurisation maximale des grands centres commerciaux comme Grand Var, Ollioules-La Seyne et Mayol et des lieux de culte, précisent les forces de l’ordre. Mais, en cette période, il faut également sécuriser les marchés de Noël et autres animations de fin d’année qui exigent des missions de sécurisation particulières au vu de la fréquentation. » Cette fin d’année 2018 a été marquée par deux événements sociaux particuliers : les Gilets jaunes et les lycéens.
fonctionnaires
« Nous devons effectivement nous adapter entre ces mouvements sociaux dans nos villes et ces menaces terroristes. Mais, de toute façon, nous sommes toujours en alerte, en permanence! Nous procédons, autant que possible à de multiples entraînements collectifs autour de toutes les interventions que nous pouvons être amenés à mener. » 1 400 fonctionnaires de police sont actuellement déployés sur le département du Var. Et tous sont en attente d’une nouvelle organisation consécutive aux tragiques événements de Strasbourg.