Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
En route pour Antarès!
Au terme d’un match d’une formidable intensité et d’une belle qualité, les Raphaëlois ont dominé Chambéry (33-29) et gagné le droit de disputer leur 5e Final Four en mars prochain au Mans
De l’équipe raphaëloise qui a dominé Chambéry (2823) en novembre 2013 lors de leur seule et unique confrontation jusque-là en coupe de la Ligue, ils étaient encore cinq, hier soir, sur le plancher du palais des sports JFK. Cinq joueurs (Demaille, Caucheteux, Lynggaard, Dipanda et Barachet) bien décidés, comme leurs partenaires, à priver les Savoyards d’un Final Four qui les fuit depuis cinq ans. Objectif atteint, et première partie du triptyque de cette fin d’année (coupe de la ligue, coupe de France et championnat) réussie, avec un succès (33-29) aussi réconfortant que convaincant, qui propulse le SRVHB vers la 5e phase finale de son histoire, la seconde sous l’ère Da Silva. Les 16 et 17 mars prochains, dans l’enceinte d’Antarès au Mans, les Varois partageront donc le festin des rois avec Montpellier, Ivry, et le vainqueur du dernier quart de finale explosif programmé ce soir entre le PSG et Nantes. Mais avant d’en arriver là, les Raphaëlois ont dû s’employer et livrer un combat épique. Et ce n’est pas Olivier Girault, le président de la Ligue nationale présent dans les tribunes, qui dira le contraire ! Car comme au match aller de Starligue en Savoie (31-31), les deux formations se sont rendues coup pour coup, avec une intensité de tous les instants.
Un combat très âpre
L’évolution du score est d’ailleurs là pour en témoigner en première mi-temps, avec un incessant chassécroisé (3-5, 6-8 puis 8-6, 1113 à la 21e) et d’innombrables égalités. Jusqu’à ce but de l’ancien Chambérien Barachet, dans les trente dernières secondes qui va donner un court avantage au SRVHB à la pause (16-15). Jusque-là, on a beaucoup apprécié, côté raphaëlois, la dextérité de l’ailier droit Arthur Vigneron (auteur d’une formidable roucoulette, notamment) et, côté savoyard, la prestation tout en autorité du gardien Julien Meyer (10 arrêts dans les 30 minutes initiales). Avec des défenses très agressives de part et d’autre, et des attaques bien déterminées à prendre malgré tout l’ascendant, le spectacle va demeurer entier et le suspense permanent en seconde période (20-19, 40e). Un match de plus en plus étouffant même si, par Caucheteux, Saint-Raphaël va réaliser le premier break significatif de la rencontre à la 45e (24-21 puis 25-22). « Chambé » va pourtant encore recoller (26-26, 51e). Puis Lynggaard écoper d’une troisième exclusion temporaire bien sévère, synonyme de carton rouge. En double infériorité à cet instant, le SRVHB tiendra cependant le choc, dans une fin de match rendue houleuse par un arbitrage quelque peu tatillon. Au courage, à la gnaque. À l’image de ces deux énormes missiles de Dipanda et Simicu (33-29). Quel match !