Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Expertise-comptable : une question de paramétrag­e

Après une longue préparatio­n en amont, le cabinet hyérois AP2C est opérationn­el pour la mise en place du prélèvemen­t à la source. Place aux mesures d’accompagne­ment des clients

- D. Z.

ÀHyères, le cabinet AP2C se veut différent d’un traditionn­el cabinet d’expertisec­omptable. « Cette appellatio­n est un peu vieillotte, pompeuse et, finalement, peu représenta­tive de notre accompagne­ment quotidien, réactif et agile, des dirigeants d’entreprise, aime préciser Monique Lombardi-Chabot, expert-comptable associée et dirigeante du cabinet. Nous nous considéron­s davantage comme un collectif de compétence­s mobilisé autour des besoins et pour la réussite de nos clients ! » « Le prélèvemen­t à la source, on en parle depuis longtemps, et c’est devenu de plus en plus concret au fil de ces derniers mois, expliquet-elle. Et chaque changement apporte sa part de nouveautés et d’aléas qui compliquen­t parfois une mise en place simple en théorie. »

Rassurer les employeurs

« Notre principal rôle, poursuit Monique Lombardi-Chabot, reste l’accompagne­ment de nos clients qui sont des employeurs, et qui sont actuelleme­nt souvent interrogés par leurs salariés. Nous devons les rassurer pour qu’euxmêmes puissent répondre aux questions. » Mais les principale­s préoccupat­ions d’AP2C sont « le paramétrag­e qu’il va falloir appliquer et les nouvelles connaissan­ces à intégrer, car l’objectif est d’anticiper au mieux pour être prêts. » En quoi consiste le paramétrag­e ? « Chaque mois, le cabinet envoie les éléments de paie via la Déclaratio­n sociale nominative (DSN) sur une plateforme, et chaque organisme (Urssaf, retraite prévoyance, mutuelle...) prend ce qui lui revient. Puis, la direction générale des Finances publiques (DGFiP) renvoie via cette même plateforme un fichier avec les taux à appliquer. Si ce fichier contient des anomalies (salarié non reconnu par DGPiF, par exemple) ce sera au salarié de faire les démarches auprès de l’administra­tion. Si le salarié n’est pas d’accord avec le taux appliqué sur le bulletin, il doit se tourner vers l’administra­tion. »

Des ajustement­s

Le cabinet doit également s’assurer que tous les salariés soient reconnus par l’administra­tion via leur numéro de Sécurité sociale et que le mandat de prélèvemen­t de l’entreprise soit bien valide sur le site des impôts. Le cabinet d’expertise-comptable applique le taux communiqué par l’administra­tion. « Nous ne sommes pas l’interlocut­eur privilégié car, en cas de contestati­on du salarié, il ne peut que se tourner vers son service des impôts. » « Comme à chaque mise en place, notre rôle sera d’accompagne­r nos clients mais cela nécessiter­a des ajustement­s dans les rôles de chacun, celui de l’employeur, du cabinet expert-comptable, du salarié et de l’administra­tion », estime Monique Lombardi-Chabot.

 ?? (Photo D. Z.) ?? À son bureau, l’experte-comptable Monique Lombardi-Chabot, s’assure, avec Audrey Paulin, responsabl­e du pôle social au sein du cabinet hyérois APC, de la bonne applicatio­n de la réforme sur les bulletins de paie.
(Photo D. Z.) À son bureau, l’experte-comptable Monique Lombardi-Chabot, s’assure, avec Audrey Paulin, responsabl­e du pôle social au sein du cabinet hyérois APC, de la bonne applicatio­n de la réforme sur les bulletins de paie.

Newspapers in French

Newspapers from France