Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Hémophilie: des progrès inouïs Soins
La recherche médicale a fait des progrès considérables dans la prise en charge de ces maladies hémorragiques. Les injections de facteurs de coagulation peuvent être espacées
Même si elle est relativement rare (50 nouveaux cas par an en France), l’hémophilie majeure est une pathologie bien connue du grand public parce qu’impressionnante. « L’hémophilie est une maladie hémorragique constitutionnelle, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une maladie génétique qui favorise les saignements, résume le Dr Fabrice Monpoux, hématologue pédiatrique au Centre de traitement de l’hémophilie du CHU de Nice. On classe l’hémophilie selon la sévérité. L’hémophilie majeure concerne des patients à qui il manque un facteur de coagulation (le VIII ou le IX selon le type): ils n’en ont pas du tout. Donc ces malades peuvent saigner spontanément. D’où l’importance d’une prise en charge précoce.» chocs peuvent causer des hémarthroses c’est-à-dire des épanchements de sang dans les articulations: chevilles, genoux, hanches, indique le Dr Monpoux. Le traitement est alors assez logique: on apporte le facteur de coagulation qui manque, grâce à des injections. » L’enjeu est de taille car les articulations risquent de s’abîmer vite. « L’objectif est de limiter les hémarthroses pour préserver le capital articulaire », souligne le Pr Pierre-Simon Rohrlich, hématologue au CHU de Nice. « L’imagerie médicale a fait des progrès considérables, cela permet de surveiller les hémarthroses. Grâce à l’échographie, on peut contrôler le volume et l’aspect du sang présent dans l’articulation »,