Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« En France, on pense qu’on est assis sur une mine d’or »
Être chef étoilé, c’est être médiatisé. Et Sébastien Sanjou compte bien se servir de cette notoriété pour faire passer son message. Un message qui n’est pas franchement tendre, mais que l’homme juge indispensable. « En France, on a tendance à penser qu’on est assis sur une mine d’or. Mais c’est un tort. » Il est question là du tourisme en général. Du rayonnement de l’Hexagone en particulier. « On est dans une compétition mondiale touristique. Il faut arrêter de croire qu’on est les meilleurs. » Car ailleurs, ils ne chôment pas pour ravir à la France le titre de première destination touristique mondiale. « Déjà, il faut savoir qu’est considéré “touriste” un passager qui ne fait que transiter par la France. Donc ça remet les choses en perspective… » Mais ce n’est pas tout. « Ailleurs, ils ne dorment pas. Sur l’accueil, l’infrastructure… Nous, on progresse, mais il y a encore beaucoup de chemin à faire. » Car Sébastien Sanjou voyage, beaucoup. « J’ai cette chance en effet, et je vois bien que ça bouge partout. » Et de citer l’exemple de la langue : «A l’étranger, partout on parle anglais. Ici, c’est plus dur… » Et ce n’est pas tout : « Quand je mange dans un restaurant à New York par exemple, c’est toujours bon, mais en plus les gens en salle ont le “smile”. » Comprendre : le sens de l’accueil. Celui-là même qui manque aux tables guindées des établissements français. En Paca, le chef des Arcs reconnaît « un travail autour de la communication, des formations » . Mais il ne faut pas s’arrêter. « Ici, au Relais, on investit en permanence. Pour faire progresser petit à petit notre établissement. C’est un travail de fond, pour satisfaire la clientèle. » À bon entendeur…