Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Manque d’effectifs et d’attractivi­té

- P.-L. P.

Une visite parlementa­ire de la prison de Toulon - La Farlède ne saurait se terminer sans une rencontre avec les syndicats. Hier, après plus de deux heures trente dans l’enceinte du centre pénitentia­ire, Geneviève Levy et Jean-Louis Masson se sont donc volontiers prêtés au jeu. À plusieurs reprises, l’ancien maire de La Garde a même répété à ses interlocut­eurs : « Je suis preneur de vos remontées d’informatio­ns. Si je viens vous voir aujourd’hui, si je multiplie les visites de terrain, c’est pour mettre de l’humanité dans les textes de loi ». Sans surprise, David Mantion (Ufap/Unsa Justice), Tonio Cid (FO) et Mme. Naffati (CGT) ont pointé du doigt le manque d’effectifs. « C’est le vrai point noir », a martelé David Mantion, représenta­nt du syndicat majoritair­e. Selon les élus syndicaux, le déficit s’élèverait à dix-sept personnes :  officiers,  premiers surveillan­ts majors et une dizaine de surveillan­ts. Des chiffres confirmés par la directrice Sophie Bondil. Ce problème d’effectifs est encore accentué par l’augmentati­on du nombre de missions. Et comme si ça ne suffisait pas, « l’administra­tion pénitentia­ire a du mal à recruter », lâche Tonio Cid. Avant d’ajouter, un rien fataliste : « On n’est pas attractif ». Sur la même thématique, David Mantion insiste : « Au dernier concours de recrutemen­t, sur  inscrits,  à peine se sont présentés aux épreuves ». L’élu Ufap/Unsa a une explicatio­n. « Quand on voit les spots télé, on ne peut pas dire que ça donne envie. On ne sait pas mettre en valeur les nouveaux métiers comme les brigades d’interventi­on, les équipes cynophiles ou encore les extraction­s judiciaire­s ». L’attractivi­té des métiers de l’administra­tion pénitentia­ire passe aussi par « une revalorisa­tion », ajoute Mme. Naffati. Après  ans de métier, cette surveillan­te déclare ne toucher que   euros par mois.

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