Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Dans le métier, il y a la solidarité paysanne »
Mère de deux garçons de cinq ans et demi et ans et demi, Fabienne Joly a grandi à Pourrières, au pied de la SainteVictoire. Son arrière grand-père, Désiré Henry, a acheté le domaine de hectares, quartier Neuve, en . Aujourd’hui, ha sont en vignes, ha en oliviers et en bois. Ses grands-parents ont poursuivi l’activité et créé un dépôt de matériaux, son père a construit la cave du Clos La Neuve en . Fille unique, Fabienne Joly a axé ses études sur la commercialisation des vins, avant de s’installer en , intégrant la section cantonale des Jeunes agriculteurs la même année. Le syndicalisme est aussi une affaire de famille. Désiré Henry a milité pour que les vins de la vallée de la sainte-Victoire soient reconnus vins de qualité supérieure. Ils sont devenus les Côtes de Provence. « C’est pour cela qu’on a eu l’appellation », explique-t-elle. Son père a fait partie des fondateurs de l’association des vins de la Sainte-Victoire. Fabienne Joly souligne l’intérêt de l’engagement : « Dans le métier, il y a la solidarité paysanne, l’effet coopération, la mutualisation. Le syndicalisme est fort. On y rencontre toute la profession agricole, on échange sur toutes les problématiques». Richard Caire, son conjoint, qui était maraîcher arboriculteur à Eyguières, conduit aujourd’hui la production. « On fait ensemble la vinification, on est complémentaires ». L’exploitation, qui envisage une conversion environnementale, compte deux employées, bientôt une troisième.