Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une politique publique défaillante ?
En déjà, le rapport Laroque, intitulé politique de la vieillesse, affirmait que le « placement » en hébergement devait demeurer exceptionnel et que « l’accent devait être mis sur la nécessité d’intégrer les personnes âgées dans la société, pour respecter le besoin qu’elles éprouvent de conserver leur place dans une société normale, d’être constamment mêlées à des adultes et à des enfants ». ans après « force est de constater que ces directives n’ont jamais été àvraiment mises en oeuvre et financées à hauteur de la promesse politique », observe Bernard Ennuyer, sociologue, enseignant chercheur associé à l’EA « Ethique, Politique et santé » de l’Université Paris Descartes. « Si % des personnes de plus de ans peuvent rester chez elles en vieillissant comme elles en expriment régulièrement le souhait, c’est essentiellement grâce à leur famille proche et non pas en raison d’une politique publique conséquente en direction des services à domicile », poursuit le sociologue. « Il est donc urgent, comme il en est question aujourd’hui, de mettre en place un nouveau risque de Sécurité sociale qui financerait, enfin, à domicile et en hébergement ou dans d’autres formes d’habitat alternatif qui se développent, des prestations qualitativement et quantitativement à hauteur des besoins des personnes en situation de handicap et ce quel que soit leur âge. Ceci permettrait enfin à ces personnes un véritable choix », conclut Bernard Ennuyer.