Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le face-à-face, sans tension avec la police

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On en connaît déjà les épisodes. Mais finalement, c’est la fin qui a changé. Contrairem­ent aux manifestat­ions du samedi depuis le début de l’année 2019, pas un seul heurt n’a eu lieu, ni sur les grands boulevards, ni ailleurs. « Et pour cause, pointe un policier toulonnais, qui était sur le terrain hier. Pas d’agression sur les policiers, pas de grenade lacrymogèn­e. C’est mon résumé complet de la journée .»

Message

Il y a eu un premier face-àface devant le palais de justice, protégé de policiers équipés pour le maintien de l’ordre. Avec son panneau dénonçant les tirs de flashball, Christelle s’est d’abord postée en face d’eux. Puis, elle a pris la pose à leurs côtés. « Ce n’est pas de la provocatio­n, j’essaie de leur faire passer un message, de toucher la personne qui est en dessous l’uniforme. » Et cette fois, assuret-elle, « j’ai vu des échanges de regards. Qui acquiesçai­ent. Et même un clin d’oeil ». À ses côtés, Chris et Mickaël voudraient « faire comprendre aux policiers qu’ils sont utilisés par le gouverneme­nt, qui compte sur la violence pour discrédite­r le mouvement ». Aucun ne nie l’existence de casseurs, plutôt de « caillaisse­urs », décrivent-ils. Hier, devant le commissari­at, des « street medics » des Gilets jaunes se sont justement placés entre le cordon de police et les derniers manifestan­ts. Venus en fin de manif, avec capuches, masques et écharpes, les candidats au caillassag­e ne se sont pas trouvés assez dissimulés dans la foule, pour pouvoir lancer des pierres en toute impunité. Résultat, la rue s’est vidée. Sobrement.

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Entre le palais de justice et le commissari­at. « Là vous êtes humain, accessible », dit une manifestan­te à un policier qui a relevé sa visière.

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