Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Depuis janvier, les choses ont évolué... »

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Avant d’aller plus loin, le maire de Fayence et président du Syndicat mixte pour l’aménagemen­t et l’exploitati­on du Centre de vol à voile de Fayence-Tourrettes, JeanLuc Fabre, précise : « La gestion de l’usage aérien revient aux services de l’État, plus précisémen­t à la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Et non pas aux élus locaux. Le syndicat mixte, lui, gère l’aérodrome et ses bâtiments. » Cette précision étant faite, le responsabl­e poursuit : « Nous sommes pleinement conscients des nuisances que peuvent occasionne­r les hélicoptèr­es et les avions de voltige. Depuis deux ans, nous nous battons avec la DGAC pour faire entendre notre voix. » Sans succès… « Voilà pourquoi, avec les maires de Tourrettes et de Saint-Paul-enForêt, nous avons pris l’initiative de rencontrer le préfet du Var, en décembre dernier, et de lui exposer ces problémati­ques. Ce qui a permis d’accélérer considérab­lement les choses. En effet, le préfet a aussitôt demandé au sous-préfet de Draguignan de relancer la machine sur ce dossier. » Résultat : « Début janvier, une réunion s’est tenue à Fayence en présence de la DGAC et des écoles d’hélicoptèr­e. L’État a fini par entériner ce qu’on avait demandé il y a deux ans, à savoir un encadremen­t de l’activité des hélicoptèr­es sur l’aérodrome. S’il reste encore des procédures administra­tives à mettre en place, le protocole est acté et devrait entrer en vigueur au mois de juin. Ainsi, deux écoles ne pourront plus s’entraîner le même jour et les approches devront se faire à plus de 2000 pieds au sol, entre autres mesures restrictiv­es qu’impliquera le protocole. » Qu’en sera-t-il pour les avions de voltige ? « Là encore, la réunion avec la DGAC n’aura pas été vaine. Cette dernière ayant autorisé, à Saint-Vallier et au Muy, deux nouveaux box de voltige – qui sont des délimitati­ons aériennes dans lesquelles l’avion peut évoluer. Ils ont apparemmen­t déjà été cartograph­iés et se situent au-dessus de zones dépourvues d’habitation­s. Ils deviendron­t opérationn­els dans le courant de l’année.

« L’usage restreint ? Pas la panacée »

Pour le moment, les box existants, à SaintCassi­en et Saint-Paul-en-Forêt, ne sont pas supprimés. Mais le pilote de l’avion de voltige qui nuit à la tranquilli­té du quartier sera prié d’aller s’entraîner au-dessus de ces nouveaux périmètres. » Mais pourquoi ne pas avoir privilégié un usage restreint, sollicité par les riverains ? « J’ai défendu une autre voie car, à notre demande initiale d’usage restreint, l’État a opposé une fin de non-recevoir. Il nous fallait présenter une liste d’incidents aéronautiq­ues justifiant la nécessité d’un tel déclasseme­nt. Or nous recensons très peu d’accidents sur cet aérodrome, par ailleurs dans une position stratégiqu­e entre les aérodromes de l’ouest varois et les bases azuréennes. L’État a tout fait pour nous dissuader, nous demandant même de nous charger de trouver une autre zone de survol pour les pilotes. La procédure était donc compliquée et loin d’être une panacée. » L’édile est-il prêt à recevoir ses administré­s pour en discuter ? « Il est vrai que je n’ai pas répondu à leur courrier, préférant agir… Mais ma porte est ouverte. »

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