Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Immobilier d’entreprise : une année historique Paroles d’expert
Les volumes d’investissement dans le secteur tertiaire n’avaient jamais atteint un tel niveau : 31 milliards d’euros
Avec un dernier trimestre à treize milliards d’euros investis – un record –, l’année 2018 clôture de manière exceptionnelle une période de cinq années consécutives de hausse des volumes d’investissement. Cette performance dépasse même celle de 2007, malgré la diminution du nombre de grandes transactions. Une baisse compensée par l’augmentation du nombre de transactions supérieures à 100 000 euros : 67 en 2017 contre 77 en 2018.
Paris concentre le marché locatif
Le marché français des bureaux connaît aussi une année record avec plus de 21 milliards d’euros investis. A noter que ce secteur est principalement localisé en Île-de-France (87% du marché soit 8.8 milliards d’euros et plus d’un million de mètres carrés concernés). La demande reste forte au sein de la capitale grâce aux acteurs traditionnels (luxe, finance, conseil…) mais grâce aussi à Et le marché français des bureaux connaît également une année record avec plus de milliards d’euros investis.
de nouveaux acteurs (new tech et coworking). En régions, l’Auvergne-RhôneAlpes est en tête, suivie par la Provence-Alpes Côte d’Azur qui attire toujours autant les sociétés (lire ci-contre).
Commerces : les tendances changent
Le secteur commercial suit les évolutions de l’époque.
Ainsi, avec l’essor des sites de vente en ligne, les centres commerciaux n’attirent plus autant les investisseurs. Les volumes sont en baisse de 70% par rapport à 2017. Avec à peine 500 millions d’euros investis, c’est le montant le plus bas de ces dix dernières années. Et cela devrait continuer à baisser en 2019. On retrouve également cette tendance
chez les grandes enseignes de mode qui ferment de plus en plus des points de vente jugés non-stratégiques. A l’inverse, les plateformes logistiques liées au e-commerce sont en pleine expansion. C’est également le cas des secteurs de la restauration et des bar-tabacs. « C’est un marché actif très soutenu. Il y a des grosses enseignes parisiennes qui cherchent à s’implanter sur la Côte d’Azur, notamment en restauration et hôtellerie, des belles marques qui cherchent des emplacements dans le Carré d’or revalorisé mais nous avons aussi une forte demande pour des bar-tabacs et des bureaux d’avocats et de notaires... De plus en plus de personnes extérieures à la région cherchent à venir s’installer ici. Cela vient du climat évidemment, des stations de ski, de l’aéroport international mais aussi de tous les nouveaux aménagements ; notamment la gare du Sud à Nice. »