Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Ordures ménagères : la gestion critiquée

Les responsabl­es de l’associatio­n Collectif Provence Verdon, créée en 2018 contre l’augmentati­on de la redevance d’enlèvement d’ordures ménagères, ont pris conseil auprès d’un avocat

- G. LEVA gleva@varmatin.com

Les responsabl­es de l’associatio­n Collectif Provence Verdon, présidée par Jean-Laurent Felizia, comptent « hausser le ton ». Après avoir multiplié les réunions publiques, les rencontres avec le syndicat mixte, la communauté de communes et le SivedNG, ils veulent maintenant s’engager sur le terrain judiciaire. « Nous avons contacté un avocat spécialisé dans les problèmes d’environnem­ent et de droit public des collectivi­tés locales », précisent Annaïk Guillo, vice-présidente, et Jacques Moulet, trésorier. Leur objectif est « d’avancer vers une stratégie de recours juridique sur le fond comme sur la forme, afin de faire valoir le droit attendu par tous les citoyens d’un territoire où doit prévaloir l’intérêt général. » Une démarche engagée en premier lieu, « pour la protection de l’environnem­ent, la transition écologique ».

« Un mécontente­ment terrible »

Leur mobilisati­on a débuté « en 2016 » avec la formation d’un collectif. « Lorsque la communauté de communes a augmenté la redevance d’enlèvement des ordures ménagères (Reom), le mécontente­ment a été terrible. Elle est passée de 180 euros en 2016 à 311 euros en 2018 – 45 euros sont pris en charge par l’intercommu­nalité. Ça a été un élément déclencheu­r. » Cette hausse fait suite, par arrêté préfectora­l pour non-conformité, à la fermeture du centre d’enfouissem­ent de Ginasservi­s. « Un quai de transfert a été créé. Ensuite, les déchets sont amenés à Gardanne. Il y a montage incroyable avec de nombreux intermédia­ires. » Pour « une représenta­tion plus officielle et un meilleur fonctionne­ment », l’associatio­n a été créée en janvier 2018. Depuis, la grogne s’est amplifiée. « La collecte des poubelles qui était en régie est maintenant confiée à un prestatair­e. Et le nombre de jours de ramassage a diminué. Les containers débordent. Ils passent sur les points noirs mais, là non plus, ce n’est pas efficace. » Autre sujet mis en exergue par les responsabl­es : « Les points de tri sélectif ont été concentrés. Pour certains, il faut prendre la voiture. Et puis, quand on arrive, tout est plein. Les détritus jonchent le sol. Les gens en ont marre. Ils sont dépités et n’ont plus envie de trier. »

« Les gens en ont marre »

Ils dressent ce constat : « Le coût de la redevance est pharaoniqu­e. En plus, le service se dégrade. Et ces pollutions, notamment visuelles et olfactives, touchent l’environnem­ent. » La vice-présidente et le trésorier sont las. « On a rencontré les élus, les responsabl­es du syndicat mixte et du SivedNG. À chaque fois, ils nous ont expliqué la situation, le fonctionne­ment. Mais tout ça ne mène à rien. On nous dit que les gens sont de mauvais trieurs. On nous met tout sur le dos. » Pour eux, le coût d’enlèvement des ordures ménagères doit « diminuer. Les services de collecte, de valorisati­on doivent être meilleurs et équitables sur tout le territoire. » Et de conclure : « Les gens sont en colère. Nous faisons office de tampon avec les autorités. Nous demandons à être pris au sérieux. »

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(Photo Gilbert Rinaudo) Annaïk Guillo, vice-présidente et Jacques Moulet, trésorier de l’associatio­n Collectif Provence Verdon.

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