Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le téléphériq­ue en version cabriolet

Pour pallier les problèmes de ventilatio­n, qui avaient causé des malaises l’été dernier, les cabines rouges ont désormais des airs de cabriolet, avec un système de toit ouvrant

- VIRGINIE RABISSE vrabisse@varmatin.com

Six ou sept minutes dans la fournaise. Au coeur du mois d’août dernier, alors que la canicule s’abattait sur Toulon, c’est l’impression qu’avaient les clients du Téléphériq­ue du Faron pendant l’ascension vers le sommet du mont toulonnais. La suffocatio­n. Au point qu’une dizaine de personnes avaient fait des malaises. La faute à des aérations insuffisan­tes sur les cabines pourtant flambant neuves, installées début 2017. Forcément, il fallait remédier à cette sensation pour le moins désagréabl­e et faire en sorte qu’elle ne se reproduise pas cet été. C’est désormais chose faite et, lorsque les beaux jours seront de retour, un vent de fraîcheur soufflera, non pas sur, mais dans les cabines. En effet, alors que la remontée mécanique emblématiq­ue de Toulon à repris du service depuis une dizaine de jours, un nouveau système de ventilatio­n est en cours d’installati­on. Il est totalement opérationn­el depuis ce début de semaine : les technicien­s de la société Sigma, filiale de Pomagalski, le fabricant des cabines, y ont travaillé chaque soir, après le service du téléphériq­ue.

Trappes à vérins

À l’avant et à l’arrière, ils créent des sortes de trappes, sur le toit des cabines et sans toucher à leur structure, avec un système de vérin pour que les cabiniers – et seulement eux, pour des raisons évidentes de sécurité – puissent gérer le degré d’ouverture. « Comme des cabriolets », s’enthousias­me Jérôme Navarro, le président de la Régie d’exploitati­on et de développem­ent des installati­ons touristiqu­es du mont Faron (Redif), pas mécontent que le problème de ventilatio­n soit résolu, sans nuire à l’expérience des utilisateu­rs. Car lors de la conception des nouvelles cabines par le designer toulonnais Atelier 360, l’idée était de privilégie­r la vue panoramiqu­e qui s’offre sur la rade lors de l’ascension. « Les cabines précédente­s avaient des fenêtres qui, certes, permettaie­nt d’aérer, rappelle le responsabl­e, mais dont les montants nuisaient à la vue. »

Sur mesures

Autrement dit, la création de fenêtre sur les cabines n’était pas une option. Pas plus que la mise en place de climatiseu­rs, trop lourds. « Les technicien­s l’ont calculé, explique Philippe Bartolomeo, le directeur du téléphériq­ue : le système de toit ouvrant permettra un flux d’air équivalent à ce que permettaie­nt les fenêtres des précédente­s cabines. » Qui, elles, n’avaient pas connu de malaise. « C’est toujours compliqué, souligne-t-il, car nos cabines sont des modèles uniques, dont toutes les pièces font l’objet d’une étude pour être confection­nées sur mesures. » Le directeur précise d’ailleurs que les études sont ce qui revient le plus cher : 10 000 euros sur les 30 000 que coûte cette nécessaire évolution. Un montant somme toute raisonnabl­e, au regard de l’investisse­ment de départ – 450 000 euros hors taxes – pour le renouvelle­ment des cabines. Et surtout du confort que cette dépense devrait apporter aux usagers.

 ?? (Photos Patrick Blanchard) ?? Cet été, les désagrémen­ts qu’ont connus certains usagers, notamment en août dernier, devraient derrière le Téléphériq­ue du Faron : des ouvertures ont été pratiquées sur l’avant et l’arrière des cabines afin que l’air circule mieux.
(Photos Patrick Blanchard) Cet été, les désagrémen­ts qu’ont connus certains usagers, notamment en août dernier, devraient derrière le Téléphériq­ue du Faron : des ouvertures ont été pratiquées sur l’avant et l’arrière des cabines afin que l’air circule mieux.
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