Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
À Nîmes, ils seront bien dans le… «gare!»
Défaite interdite ce soir dans le Gard pour des Raphaëlois qui retrouvent le championnat et surtout un concurrent direct pour les places européennes. Attention danger donc. Et même dangers…
Lundi matin, au lendemain d’une entrée, plutôt convaincante, dans la phase de groupes de la coupe EHF, les Raphaëlois ont bien failli quitter Berlin sans Vadim Gayduchenko. D’un naturel, il est vrai, plutôt discret, l’international biélorusse n’est pourtant pas, du haut de son mètre quatre-vingt-douze, le genre de bonhomme qu’on oublie dans un coin. Mais il s’en est fallu d’un rien pour que le bus qui emmenait les Varois vers l’aéroport de la capitale allemande, ne parte sans lui. « Vadim, on a besoin de toi ! », s’est alors exclamé Rares Fortuneanu, hilare de voir son joueur du mauvais côté de la vitre d’un bus qui s’élançait donc sans lui. Une boutade, fidèle à celles que lance en permanence l’entraîneur adjoint du SRVHB, mais surtout le constat d’une réalité. Car oui, cette semaine, peut-être plus que jamais, les Varois auront grandement besoin de celui qui, en l’absence de Daniel Sarmiento, occupe ce poste ô combien clé de demi-centre, laissé vacant pour encore un bon mois par l’international espagnol, touché lors du mondial en Allemagne. Cette même Allemagne au coeur de laquelle le SRVHB vient de montrer de belles choses face aux champions d’Europe en titre, mais où il s’est malheureusement incliné (33-29). Une défaite qui ne compromet en rien son aventure européenne, mais à l’issue de laquelle il va devoir réagir s’il ne veut pas que cette nouvelle épopée continentale ne soit sa dernière avant de longs mois.
« Adieu à la cinquième place »
Englués à la sixième place de Starligue à la mi-saison, les Varois sont en effet à cinq points de la dernière place directement qualificative pour la prochaine édition de la coupe EHF. Une place occupée par Nîmes qu’ils affrontent justement ce soir à l’occasion d’un match entre prétendants à l’Europe que le président du SRVHB redoute particulièrement. « Si l’on perd à Nîmes, on risque de dire adieu à la cinquième place », a déjà prévenu Jean-François Krakowski. En état d’alerte dans le Gard, les Raphaëlois ne peuvent se permettre de perdre. Gare à la défaite donc, mais aussi gare aux blessures, car les joueurs en pleine possession de leurs moyens se font rares en ce moment du côté du SRVHB. Alors attention à bien repartir du Gard avec un, voire deux points, mais aussi avec tout le monde dans le bus.