Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Christophe Laporte vise haut

Garéoult Vainqueur de l’Étoile de Bessèges le week-end dernier, le coureur de l’équipe Cofidis a lancé sa saison sur les chapeaux de roues. Idéal avant les grandes échéances à venir

- PROPOS RECUEILLIS PAR VICTOR TILLET ET FABIEN AHSAM

Décidément, les routes de l’Étoile de Bessèges sourient à Christophe Laporte. Deuxième l’an dernier au général, avec une étape remportée, le Garéoultai­s a frappé fort pour l’édition 2019 : deux étapes dans l’escarcelle et la première place du général. Un début de saison en écho de l’année 2018, où le coureur a pris du galon au sein de l’équipe Cofidis, où il partage le leadership avec un autre sprinteur, Nacer Bouhanni. Plusieurs observateu­rs du cyclisme présentant même Laporte comme le véritable leader du groupe. Loin de ces considérat­ions, le Varois reste concentré sur ses objectifs : briller sur les classiques et mettre fin à la disette de son équipe sur le Tour de France, où elle est sans victoire d’étape depuis dix ans.

Vous remportez Bessèges cette année, une course qui vous réussit ?

Oui c’est une course que j’apprécie beaucoup, car elle permet d’avoir de bons repères dès le début de saison. J’aime être performant d’entrée pour être bien dans ma tête.

Après vos résultats l’an dernier là-bas, quel était l’objectif ?

J’étais venu pour une victoire d’étape sans trop m’occuper du général. Après, l’opportunit­é s’est présentée au moment du contre-la-montre où j’ai tout donné pour l’emporter. Votre victoire sur ce contrela-montre final vous a surpris ? Non, car j’avais déjà gagné un contre-la-montre l’an dernier sur le Tour de Belgique, qui était aussi sur  kilomètres. Là, les deux derniers kilomètres étaient en montée, c’est plus compliqué pour moi. J’avais un peu d’avance sur les spécialist­es de l’exercice et j’ai pu la garder, c’est bien.

Le fait de jouer la victoire vous a encore plus motivé ?

Oui forcément, même si c’est aussi une pression supplément­aire qu’il faut savoir gérer. Le but était de bien rouler sur le plat, où je suis plus avantagé, pour arriver frais au pied de la bosse et faire une bonne montée.

Cette course a montré vos qualités de rouleur, de quoi compléter votre rôle pour l’équipe ?

C’est envisageab­le, oui, et c’est déjà le cas quand une course ne correspond pas à mon profil. Je suis capable de rouler pour l’équipe ou d’aller dans les échappées, comme je l’ai fait pendant le Tour de France pour aider les grimpeurs. Mon rôle n’est pas que d’être leader avec des coéquipier­s qui roulent pour moi. Je les aide aussi quand la course est à leur avantage.

Vous parlez du Tour, où Cofidis veut retrouver la victoire d’étape...

L’objectif est le même pour l’équipe, oui. Me concernant j’y ai déjà participé quatre fois, je connais maintenant bien la course. L’an passé je me suis rapproché de la victoire (e de la e étape à Pau). Cette année nous espérons en accrocher une, que ce soit moi ou un autre membre de l’équipe.

Fait notable pour votre profil, vous avez toujours terminé le Tour.

Je ne suis pas un pur sprinteur, même si je les dispute. J’ai toujours à coeur de finir une course où je suis engagé. Après, il peut y avoir des aléas, comme ma chute l’an dernier, qui peuvent faire qu’un jour je n’y arriverai pas. Nous ne sommes pas maîtres de tout.

Les prochaines courses où vous serez alignés ?

Je serai présent en Espagne sur la Clásica de Almería, le  février, puis j’enchaînera­i au Tour de l’Algarve au Portugal.

Également sur le Tour du Haut Var-Groupe Nicematin ?

Non pas cette année. Je l’ai déjà fait trois fois et l’équipe a souhaité modifier mon programme par rapport à l’an dernier où j’avais disputé le Tour de Provence et le Haut Var.

Les Classiques, autre objectif majeur, arriveront très vite...

Oui, il y aura notamment Omloop Het Nieuwsblad, en Belgique. Puis, dès le mois de mars, je serai sur le Paris-Nice.

Sur ce Paris-Nice, vous serez le régional de l’étape Peynier-Brignoles.

Oui ce sont des routes que je connais très bien. Il y aura ma famille, j’aurai des supporters, ce sera une source supplément­aire de motivation !

Nacer Bouhanni sera-t-il présent sur Paris-Nice ?

Non, je serai le leader de l’équipe et le sprinteur pour cette course. Nacer sera sur Tirreno-Adriatico.

Comment le staff gère les rôles entre vous et Nacer Bouhanni ?

Pour l’instant, nous sommes souvent sur des courses différente­s. Après

on devrait se croiser sur de gros événements. On verra à ce moment-là comment l’équipe distribuer­a les rôles.

Parmi les Classiques, laquelle vous tient particuliè­rement à coeur ?

Paris-Roubaix, car c’est ma course favorite. C’est là où j’aimerais vraiment faire un résultat. C’est un grand nom du cyclisme.

Votre programme avant les courses à venir ?

J’ai eu un peu de repos pour profiter de ma famille et ma copine. Là on va revenir à l’entraîneme­nt avant de prendre l’avion en fin de semaine pour l’Espagne.

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 ?? (Photos Gilbert Rinaudo) ?? Avec l’Étoile de Bessèges, le week-end dernier, Christophe Laporte a remporté sa première course par étapes. Ce début de saison fait écho à une année  où le Garéoultai­s a pris de l’importance au sein de l’équipe Cofidis, avec qui il est sous contrat jusqu’en .
(Photos Gilbert Rinaudo) Avec l’Étoile de Bessèges, le week-end dernier, Christophe Laporte a remporté sa première course par étapes. Ce début de saison fait écho à une année  où le Garéoultai­s a pris de l’importance au sein de l’équipe Cofidis, avec qui il est sous contrat jusqu’en .
 ??  ?? Entre deux courses, Christophe Laporte rend souvent visite aux licenciés de la Roue d’or de Brignoles. Lors de l’assemblée générale du club, en novembre , il avait posé avec les jeunes cyclistes, le président Christophe Gaudefroy (à droite), ainsi que le directeur de la ligue Paca, Christian Lazarini.
Entre deux courses, Christophe Laporte rend souvent visite aux licenciés de la Roue d’or de Brignoles. Lors de l’assemblée générale du club, en novembre , il avait posé avec les jeunes cyclistes, le président Christophe Gaudefroy (à droite), ainsi que le directeur de la ligue Paca, Christian Lazarini.

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