Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Des nouvelles rassurante­s de la victime de l’explosion à Grasse

- SANDIE NAVARRA snavarra@nicematin.fr

Du mobilier carbonisé, des éclats de verre qui jonchent la rue, une odeur de brûlé entêtante. Au lendemain de l’explosion qui a soufflé la pizzeria Mozart Del Gusto, le boulevard Maréchal-Leclerc garde des stigmates du terrible accident. Les barrières et rubalise qui encadrent le commerce laissent voir l’étendue des dégâts. Et témoignent de la violence de la déflagrati­on. Le gérant des lieux, Tarek Arathi, 33 ans, se trouvait alors seul sur place. Grièvement blessé, il avait été transporté par hélicoptèr­e vers l’hôpital Sainte-Anne de Toulon. Son état, très préoccupan­t, s’est stabilisé ces dernières heures. Le jeune homme, brûlé sur 40 % du corps, a été placé en coma artificiel mais ses jours ne seraient plus en danger selon les autorités.

« Jamais de problème de gaz »

Hier, de nombreux voisins sous le choc s’inquiétaie­nt pour le trentenair­e. « On le connaît depuis un moment. C’est un ancien employé de la pizzeria qui a repris le commerce il y a à peu près un an. Beaucoup d’entre nous prenaient à manger chez lui », glissait une résidente qui préfère garder l’anonymat. À l’étage du dessus, Marie est bouleversé­e. « J’en suis malade pour ce jeune. Il est gentil comme tout, je pense a lui et j’espère qu’il va s’en sortir. » La retraitée a pu regagner son appartemen­t hier. « Mardi soir, j’ai du dormir chez ma fille. On m’a conseillé de ne pas rester là. J’ai juste pu revenir chercher mes médicament­s avec les policiers. » Comme beaucoup, elle s’interroge sur les causes de l’explosion. « J’habite ici depuis 26 ans et il n’y a jamais eu de problème de gaz... » Hier matin, les policiers de la Sûreté urbaine de Grasse chargés de l’enquête étaient sur place, accompagné­s d’un expert judiciaire, pour procéder aux constatati­ons qui permettron­t de déterminer l’origine de l’explosion. S’agit-il d’un accident, ou d’une manoeuvre de la victime qui aurait provoqué la déflagrati­on ? La question reste pour l’heure entière. Mais le scénario se dessine au fil des témoignage­s. « J’ai senti la secousse et lorsque j’ai regardé à l’extérieur, j’ai vu le gérant sortir. Un automobili­ste s’est arrêté pour lui porter secours et éteindre les flammes », retrace la jeune fille. Ce sont ensuite les policiers municipaux (lire nos éditions du 13 février) qui ont placé la victime en PLS sur un parking voisin avant d’aller évacuer les résidants. Quelques instants plus tard, le commissair­e Anis Ouejhani, arrivé du commissari­at situé à quelques mètres, pratiquait un massage cardiaque avant l’arrivée des pompiers. Une chaîne de solidarité qui a peut-être permis d’éviter le pire.

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(Photo Patrice Lapoirie) Les débris qui jonchent les abords du commerce témoignent de la violence de l’explosion.

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