Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Un réveil trop tardif

Dans ce match pour l’Europe, les Varois sont partis de loin hier soir. Et peuvent le regretter

- JÉRÔME MORIN

Raphaël Caucheteux en tête, ils ont quand même eu la classe d’aller saluer la dizaine de supporters venue du Var les soutenir dans ce match au parfum d’Europe. Battus par l’Usam Nîmes hier soir (3028), les Raphaëlois, finalistes de la dernière coupe EHF, risquent justement de ne pas retrouver la saison prochaine les parquets du Vieux continent par le simple biais du classement final. « On savait que c’était un match qui coûtait cher en vue de l’Europe. L’Usam a mis plus d’engagement que nous sur l’ensemble de la rencontre et mérite sa victoire », déclarait, sportiveme­nt, l’ailier gauche de Saint-Raphaël. Là où les Nîmois ont sans doute réussi leur match le plus complet et le plus abouti de leur exercice, notamment sur le plan de l’engagement, les Varois, eux, se sont mis trop tardivemen­t au combat. Pourtant bien parti, dans le sillage de l’arrière Gayduchenk­o (4/4 lors de l’acte initial pour 7 buts au final), le SRVHB prenait les devants (3-4, 5e). Très vite, ceci étant, la furia nîmoise, dans un Parnasse où pas loin de 3 000 spectateur­s s’étaient entassés, emportait tout sur son passage. En dix minutes, les Gardois avaient pris trois buts d’avance (10-7), écart qu’ils allaient faire fructifier avant la pause (16-12, 30e).

Caucheteux : « Rien n’est fini »

Dès la reprise, ils maintenaie­nt le tempo. Côté varois, seuls Eponouh (3/3) et le nouvel arrivant Jildenbäck, l’ailier droit suédois, faisaient leur match. Ils permettaie­nt notamment à leur formation de rester dans le sillage nîmois, et ce à un quart d’heure de la fin (2219, 44e). LE quart d’heure d’une saison pour les deux équipes. Ce quart d’heure américain parfois irrespirab­le, parfois émaillé de quelques sautes d’humeur de part et d’autre, mais surtout marqué par le retour en flamme de la formation provençale. « On ne fait pas un mauvais match, note encore Caucheteux. Mais on perd des ballons qui nous coûtent cher. Certes, sur la fin, on recolle mais trop tardivemen­t. »Àla cave à moins de dix minutes du terme (27-20), les hommes de Da Silva ont terminé la rencontre en ayant tout d’un finaliste européen. Les Nîmois, quant à eux, peuvent remercier leur gardien, Desbonnet, auteur de 14 arrêts dont quelques-uns déterminan­ts dans le money time. Gayduchenk­o, encore lui, envoyait deux sacoches, rappelant que les Varois ne voulaient pas mourir. Pourtant, à l’arrivée, Saint-Raphaël a perdu peut-être plus qu’un simple match. « Maintenant, il faut réagir contre Dunkerque mercredi prochain. Mais l’Usam, aussi, peut perdre des matches par la suite. Rien n’est fini », glissait Caucheteux. Avec sept points de retard au classement sur les Nîmois, l’histoire semble toutefois mal engagée...

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(Photo PQR/Le Midi Libre) Les sept buts de Gayduchenk­o (ci-dessus) n’ont pas suffi aux Raphaëlois.

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