Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Gasly dans le grand bain
La puissance et la fiabilité de leur nouveau moteur Honda est la grande inconnue pour le Français Pierre Gasly et le Néerlandais Max Verstappen, les pilotes de l’écurie Red Bull qui a présenté sa nouvelle monoplace hier. « Cela va prendre un peu de temps. Je suis très optimiste mais aussi réaliste. On verra avec le temps », a confié Verstappen, 21 ans, qui pilotait déjà pour Red Bull depuis 2016 mais avec un moteur Renault. Son nouveau coéquipier Gasly, 23 ans, pilotait l’an dernier pour l’écurie soeur de Red Bull, Toro Rosso, déjà équipée du moteur Honda. Il compte sur son expérience de travail acquise avec les ingénieurs japonais. « J’ai déjà passé deux ans avec Honda, en commençant en Super Formula (une formule monoplace au Japon, en 2017, ndlr) et j’ai passé beaucoup de temps au Japon. C’est très différent de ce qu’on peut connaître en Europe. Cela m’a bien entendu aidé avec Toro Rosso et cela m’aidera dans ma relation avec les ingénieurs », espère le Français.
Davantage de dépassements, vraiment ?
La nouvelle monoplace de Red Bull, 3e constructeur l’an dernier derrière Mercedes et Ferrari, a été conçue sur la base des modifications du règlement introduites pour 2019 et visant à favoriser les dépassements. Les changements apportés « à l’aileron avant et au ‘‘paquet’’ aérodynamique vont probablement avoir un fort impact sur les performances et la course, mais nous ne savons pas vraiment tant que nous ne sommes pas sur la piste », souligne Gasly. « On veut toujours plus de dépassements pour que la course soit plus excitante et, pour cela, nous devons être capables de nous suivre de plus près plus facilement. Avec tout l’appui que nous avons actuellement, c’est difficile de le faire. On a des théories sur la question mais on ne peut pas vraiment les prouver tant qu’on n’est pas sur la piste », ajoute le Français, qui entame sa 2e saison complète en F1.