Feu de bateaux à Pin Rolland

Dans la nuit de samedi à dimanche, un violent incendie a entièrement détruit deux vedettes et un voilier situés sur une zone de stockage. L’origine accidentelle est privilégiée

Le lieu du sinistre était encore, hier matin, recouvert de la mousse utilisée, durant toute la nuit, par les pompiers, pour maîtriser le violent incendie qui a éclaté, samedi soir, dans l'une des aires de stockage de Port Pin Rolland. Selon les premiers constats, le feu aurait pris à bord d'une vedette posée sur bers, puis les flammes se sont propagées à deux autres bateaux situés à proximité immédiate, entraînant la destruction totale des trois unités. « Samedi, entre 22 h 30 et 23 h, un monsieur qui vit à bord de son bateau a entendu des bruits non identifiés. Il a alors passé la tête dehors et a vu des flammes sur une vedette. Il a crié “au feu !” et, avec un voisin, ils ont appelé les pompiers et moi-même, raconte Christian Castanié, le directeur de Port Pin Rolland, qui s'est de suite rendu sur place. C'était très impressionnant, les flammes montaient bien jusqu'à cinq mètres ».

Plus de sept heures de lutte !

« Les pompiers ont mis une dizaine de camions en batterie, et au moins une vingtaine d'hommes étaient mobilisés. Ils ont travaillé jusqu'à 6 heures du matin pour maîtriser le feu qui, dès qu'il semblait éteint, repartait », poursuit le responsable du site. Du fait des hydrocarbures qui se trouvaient à bord des bateaux, l'incendie était en effet alimenté et relancé en permanence, et ce durant plus de sept heures ! « Dans ces conditions, les pompiers ont maintenu une vigilance sur place jusqu'en fin de matinée. Ils ont fait un super boulot, poursuit Christian Castanié. Et nous, on a collaboré avec eux autant que possible. On leur a mis à disposition tous les moyens qu'on a, à commencer par nos bornes incendie. J'ai fait venir mon personnel en pleine nuit pour déplacer les bateaux situés autour – à l'aide d'élévateurs et de remorques hydrauliques – afin d'éviter qu'ils ne brûlent mais aussi pour faciliter l'accès aux engins des pompiers. Cela a permis de limiter les dégâts ».

« Malgré tout on s’en tire bien »

Au final, ce sont donc trois bateaux de 15 à 20 mètres qui ont été détruits à 100 % : deux vedettes et un voilier. Et au moins trois autres situés à proximité ont été léchés par les flammes. « Mais je pense que, malgré tout, on s'en tire bien ; il n'y avait pas un souffle de vent, sinon, cela aurait pu être bien pire. Il n'y a eu ni blessé ni personne intoxiquée par les fumées. Et cela n'a pas généré de pollution autour ou en mer », souligne le directeur de Port Pin Rolland. Toujours est-il que deux des trois propriétaires des unités détruites ont été informés dès hier de la perte de leur bien, mais le troisième n'est pas encore connu car une vedette a tellement brûlé qu'elle n'est, pour l'heure, pas identifiée ! « Je n'ai jamais vu un sinistre d'une telle ampleur » ,affirme Christian Castanié, qui dirige depuis plus de vingt ans cette structure privée où sont assurées plusieurs activités (construction navale, réparation, entretien et stockage) et où sont hébergés cet hiver près de 800 bateaux.

Alimentées par le gasoil qui se trouvait à bord, les flammes ont atteint plus de cinq mètres de haut et, malgré les moyens déployés par les sapeurs-pompiers, ont totalement détruit trois bateaux parqués sur le site privé de Port Pin Rolland.

(Photos M. G.) Des mats qui tombent, des flammes qui se propagent... les dégâts collatéraux sont importants.

A bord de cette vedette, il ne reste plus rien !