Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Maurin, un jeune Hyérois a goûté Le Sens de l’effort

Le jeune homme de 22 ans a participé au tournage du docuréalit­é diffusé à partir de demain sur M6, dans lequel un instructeu­r militaire vient au secours de jeunes en décrochage scolaire

- C. MARTINAT

Des mois entiers sans rien faire, à part sortir avec les copains et zoner devant la console de jeux. Maurin Pramparo a connu cette vie de décrocheur, celle de milliers de jeunes qui quittent le système scolaire sans diplôme, sans emploi et pire encore, sans projet. L’an dernier, ce jeune Hyérois d’aujourd’hui 22 ans, a répondu à un casting : on recherchai­t, pour un futur docuréalit­é, des jeunes entre 18 et 25 ans qui ne faisaient rien de leur vie. Et c’est ainsi que Maurin s’est retrouvé embarqué, sans savoir à quoi s’attendre, dans la nouvelle émission de M6, Le Sens de l’effort, dont la première partie sera diffusée demain soir à 21 heures.

« Je ne faisais strictemen­t rien »

« Je ne savais pas que j’allais me retrouver face à un instructeu­r militaire. Forcément, les premiers jours ont été très durs, raconte le jeune homme. Mais je l’ai pris comme une chance. Si ça pouvait m’aider, tant mieux. Sinon, tant pis ! » Après un CAP de menuiserie et quelques petits boulots, Maurin avait fini par baisser les bras, petit à petit, jusqu’à vraiment décrocher. « Je ne faisais strictemen­t rien, à part les sorties avec les copains... Les journées étaient longues, je les passais sur la console. Rien de productif ! » résume-t-il. Et ses parents ? « C’était inacceptab­le pour eux que je ne fasse rien de ma vie. Ils ont toujours travaillé, dès leur plus jeune âge. J’avais cette pression-là mais aussi une envie de m’en sortir, sans savoir comment. Quand j’ai vu l’annonce du casting sur les réseaux sociaux, j’ai eu envie d’essayer. » L’envie : le mot revient souvent dans les phrases de Maurin. « C’est le départ de tout, constate-t-il aujourd’hui, un an après cette expérience. Comme dit le dicton : “Quand on veut, on peut”. Faut juste vouloir ! »

« Ça m’a responsabi­lisé »

Maurin ne dévoile pas son parcours au sein du programme, suspense oblige. Mais il évoque volontiers ce que cette expérience lui a apporté. « Ça m’a responsabi­lisé, appris à aimer les choses simples, à mieux les apprécier sans me compliquer la vie. » Avec le recul, il avoue qu’avant ça, il était « beaucoup dans la démesure ». « Je dépensais de l’argent que je n’avais pas vraiment, j’étais accro à des choses superficie­lles, les fringues, le téléphone, tout ça... Un vrai kéké ! Ça m’a bien aidé de ce côtélà!» Plus que tout, Le Sens de l’effort lui a redonné « l’envie de faire quelque chose de productif et de donner un sens à ma vie ». La méthode dure, c’était donc la bonne méthode ? « Avec quelqu’un qui baisse les bras, oui. Pour le dire un peu crûment, les coups de pied au c..., c’était justifié ! Mais le programme ne se résume pas à ça. Au-delà des épreuves collective­s destinées à nous souder, à nous bouger, l’atout, c’était aussi l’accompagne­ment individuel. Pour moi, ça change tout. » Entre la fin du tournage et la diffusion de l’émission, il s’est écoulé presque un an. Maurin ne dira pas ce qu’il est devenu depuis.

«Quedubon!»

« Mais ce n’est que du bon ! », commente-il. A commencer par les retours de son entourage, qui a vu un vrai changement. « Mes parents sont très contents. Mais moi, je sais aussi qu’ils m’attendent sur le long terme et que c’est à moi de prouver les choses. »

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(Photo Luc Boutria) Maurin Pramparo est l’une des recrues du nouveau docuréalit­é de M.

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