Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une nouvelle entrée à l’Est du centre
Suite à la cessation de l’activité de la distillerie et la remise en état du site, la Ville souhaite désenclaver le quartier et donner accès à l’espace naturel, en incluant, dans le périmètre, la caserne des pompiers, qui devrait déménager, et une parcell
Un pan de l’histoire du village va bientôt définitivement tomber (voir par ailleurs). Le site de l’ancienne distillerie, en cessation d’activité, est en cours de remise en état par son propriétaire, la société Deulep. C’est-à-dire en fin de chantier, prévu cet été, plus aucune trace industrielle ne sera visible. Qu’adviendra-t-il alors de ce lieu ? La question n’est plus en suspens. Le maire s’est penché, depuis près d’un an, sur la réponse à donner. Patric Genre voyait là l’opportunité de redorer cette entrée Est de la commune (zone UA). D’éclaircir ainsi le paysage, une fois les murs d’enceinte et les bâtiments, en piteux état, détruits, « de désenclaver le quartier, de permettre à chacun d’accéder à l’espace naturel sensible à l’orée de la confluence entre Carami et Argens ». Un souhait « pour les générations actuelles et futures »àconcrétiser. Il émet un autre souhait, intégrer dans le périmètre de requalification, des propriétés communales jouxtant l’ancienne distillerie : le bâtiment abritant la caserne des pompiers –son déménagement a été acté par le Sdis – et des logements, et le terrain dans la continuité jusqu’au fleuve. Mais le premier magistrat devait d’abord résoudre une équation. D’une part, écarter un potentiel aménagement du site dans le privé, « nous n’aurions alors pas maîtrisé sa destination ». D’autre part, faire face au nerf de la guerre, « la commune n’a pas les capacités financières pour acheter ».« Il n’était pas question de lâcher. »
Six mois de pré-études
L’élu va donc prendre son « bâton de pèlerin », multiplier les contacts avec les services spécialisés qui pouvaient l’orienter. Le calendrier est serré. Au cours d’une réunion à Carcès, dans le cadre du Plan local de l’habitat de la Provence verte, le vice-président de l’agglo expose sa volonté. Une porte alors s’entrouvre. Fallait-il la pousser plus en avant pour pouvoir compter sur l’appui de l’Établissement public foncier Paca (EPF). Ses responsables se rendent sur place en janvier pour évaluer le dossier. Ils adhèrent. « Tous leurs critères d’intervention sont réunis dans ce projet. » Tout s’accélère alors. Une première étape est franchie lors du dernier conseil municipal. La signature d’une convention avec l’EPF est approuvée à l’unanimité, « je remercie tous les élus ». Elle porte sur des études pré-opérationnelles (voir par ailleurs )pour« la requalification de l’entrée de ville Est à travers une requalification d’une ancienne friche industrielle ». Les deux partenaires définiront ensemble « les conditions d’aménagement du site pour la réalisation d’une opération d’ensemble ». In fine, dans six mois, les expertises permettront de définir la faisabilité ou non du projet. Si tous les critères sont réunis, « l’EPF pourra proposer la signature d’une convention d’intervention foncière ». L’établissement acquerra le site – la commune cédera gracieusement ses parcelles – puis le vendra à un « bailleur social ». Quant aux types et aux nombres de logements, pour l’heure bien entendu, rien n’est fixé. « Les études détermineront ces éléments. » Le maire suivra toujours le dossier de près – « nous sommes (les représentants de la municipalité, Ndlr) dans le comité de suivi et de pilotage » – et veillera aux orientations d’aménagement. Pour voir ses souhaits se réaliser : « permettre l’accès à l’espace naturel sur les hauteurs des rives de l’Argens et désenclaver le quartier ». 1. Deux parcelles de l’autre côté de la route départementale sont incluses dans le périmètre. L’une est communale – un bâtiment qui sert de garage aux sapeurs-pompiers – et l’autre appartient au propriétaire de l’ancienne distillerie. Elle est utilisée comme parking. 2. Sa démolition est prévue dans le projet.