Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
ANTISÉMITISME : LA FRANCE QUI DIT NON
A Paris, comme à Toulon (notre photo), La Garde, Hyères ou encore Ollioules, les rassemblements et les témoignages se sont multipliés, hier, pour dire « stop » à l’antisémitisme en France.
Plus de 250 personnes ont afflué, hier matin, vers le monument aux morts de Toulon pour exprimer leur « consternation » après les actes antisémites récemment survenus en France. « Notre pays vit des heures d’une violence inouïe, dans un climat de haine intolérable », a déploré Hubert Falco, maire de Toulon et président de la Métropole, venu avec l’ensemble de son conseil municipal.
« La cote d’alerte est dépassée ! »
« On assiste actuellement à des dérives qui déshonorent la République. La cote d’alerte est largement dépassée ! ». Rappelant qu’il avait accompagné Simone Veil en 2010 lors de la visite d’un camp de concentration, Hubert Falco a rendu hommage à toutes communautés religieuses présentes. Le consistoire juif était représenté par Gilles Zeïtoun, président de la communauté juive de Toulon, « venu avant tout en tant que citoyen révolté ». À ses côtés, le rabbin Chalom Bitton a rappelé qu’il s’agissait d’un « problème républicain et non pas celui d’une communauté ou d’un groupe ». Responsable du conseil régional du culte musulman, Abdeslem Aissati a manifesté sa « colère contre toutes les discriminations », plaidant pour « un vivre-ensemble concret ». Enfin, le Père Alexis Wiehe, représentant l’évêché de Fréjus-Toulon, s’est réjoui de cet oecuménisme spontané. On notait également une forte présence d’avocats du barreau de Toulon, venus en solidarité, et du premier d’entre eux : le bâtonnier Jérémy Vidal. Un dépôt de gerbe unitaire a clôturé ce rassemblement devant le monument aux morts. Dans le recueillement et un esprit de fraternité réel.