Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Provence-Alpes-Côte d’Azur : les trains s’ouvrent à la concurrenc­e

La période de préavis permettant aux potentiels opérateurs de préparer leur dossier de candidatur­e à l’appel d’offres européen est ouverte. Les premiers trains plus modernes sont annoncés dès 2022

- RÉGINE MEUNIER rmeunier@nicematin.fr

Amoins de remporter l’appel d’offres européen ouvrant les lignes ferroviair­es à la concurrenc­e, la SNCF ne sera plus la seule à faire circuler ses trains express régionaux (TER) en Provence-AlpesCôte d’Azur dès 2022. Lors d’une conférence de presse à Marseille, hier, Renaud Muselier, président de la Région, a annoncé que la période de préavis d’un an, qui va permettre aux candidats de se préparer à cet appel d’offres est ouverte. Le gagnant signera avec la Région, une convention d’exploitati­on TER au printemps 2021, pour une durée qui devrait être de dix à quinze ans. Plusieurs lignes sont concernées, comme la ligne interurbai­ne Marseille-ToulonNice. Actuelleme­nt, dix-sept trains transporte­nt quelque 7 500 usagers chaque jour. Ce qui représente près d’un quart des déplacemen­ts TER en région Sud. Des trains vieillots, pas toujours propres, pas toujours à l’heure. Les anciens matériels Corail devront céder la place à des rames modernes, offrant un service incontourn­able au XXIe siècle : le Wifi et ce gratuiteme­nt. Il devrait être également possible de se restaurer à bord de ces trains, dont la fréquence sera revue à la hausse. Leur mise en circulatio­n se fera dès 2022. Voilà pour le premier lot. Le second porte sur les liaisons Nice-Tende et les services dits « azuréens », à savoir les lignes Cannes-Grasse, Les Arcs Draguignan-Vintimille, Cannes-Nice-MonacoVint­imille. Les passagers – quelque 50 000 chaque jour – devront patienter jusqu’en 2024 pour monter à bord de ces nouveaux trains, car l’opérateur qui remportera ce lot devra aussi construire le centre de maintenanc­e de Nice-Saint-Roch.

«Jenesuispa­s chef de gare »

« L’objectif est que le train devienne une alternativ­e crédible à la voiture individuel­le », a résumé Renaud Muselier, accompagné, hier, de Philippe Tabarot, son vice-président chargé des transports. L’un et l’autre ont affirmé qu’il n’y aurait ni fermeture de gare ni fermeture de ligne. Mais quels seront les horaires, avec combien d’arrêts et où précisémen­t ? « Je ne suis pas chef de gare ,a répondu Renaud Muselier, mais la Région est chargée d’organiser les transports ; elle paye, elle décide. Et on s’adaptera aux demandes que feront les usagers sur le site de démocratie participat­ive de la Région. » Quant au prix des billets, « le but n’est pas de les augmenter », a-t-il insisté. L’ouverture à la concurrenc­e touchera ensuite d’autres lignes régionales comme Avignon et Aix-en-Provence, les Alpes, avec Veynes et Gap, par exemple. Encore trois ans, à patienter avant que les usagers ne soient fixés sur cette qualité de service que promet la Région à travers la mise en concurrenc­e, et sur le prix des billets.

 ?? (Ph. R.M.) ?? Avec l’ouverture à la concurrenc­e, des Trains express régionaux plus modernes, plus propres, plus ponctuels, voire plus fréquents circuleron­t sur certaines lignes régionales dès , selon Renaud Muselier et Philippe Tabarot.
(Ph. R.M.) Avec l’ouverture à la concurrenc­e, des Trains express régionaux plus modernes, plus propres, plus ponctuels, voire plus fréquents circuleron­t sur certaines lignes régionales dès , selon Renaud Muselier et Philippe Tabarot.

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